Le "père de famille exemplaire" de Quimper qui avait violé ses filles attendra son procès en prison un peu plus longtemps

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a autorisé hier vendredi 30 juin 2023 la "prolongation exceptionnelle" de la détention provisoire d'un père de famille en apparence "exemplaire" de Quimper (Finistère), dans l'attente de son procès criminel pour les "viols" de ses trois filles quand elles étaient enfants.

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Le juge d'instruction a en effet renvoyé le 23 février 2023 l'inculpé devant la cour criminelle départementale du Finistère, mais la justice n'est pas parvenue à programmer son procès dans les six mois qui suivent, comme l'exige la loi.

Plainte déposée après des souvenirs réactivés 

Cet homme de 58 ans est en fait incarcéré depuis le 27 mai 2021, deux jours après son interpellation : Virginie*, l'aînée des trois sœurs, s'était décidée à porter plainte contre lui après avoir appris de la bouche de sa propre fille de 10 ans que son grand-père l'avait invitée à venir chercher "un bonbon dans sa chambre" et lui avait fait "un bisou sur la bouche"Cela avait en effet "réactivé des souvenirs" chez la plaignante : quand elle avait "7-8 ans, son père lui avait introduit "un objet dans son anus à une dizaine de reprises". Il l'avait aussi "prise en photo" et l'avait invitée à ne pas divulguer "leur secret" qui avait lieu à chaque fois dans la chambre parentale, préalablement fermée à clé. Sa sœur cadette Marion* avait aussi eu droit au même "secret" à raison de "plusieurs fois par semaine".

Des vidéos sur son téléphone

Entendue, la femme de l'accusé, après avoir "trouvé une vidéo de sa fille" sur son téléphone, lui avait  "demandé de partir". Mais celui-ci était "revenu le lendemain", a précisé la présidente de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes. Ce dernier, d'abord placé en garde à vue, avait expliqué qu'il avait agi ainsi du fait que sa femme n'était "pas sexuellement disponible" pour lui. Mais il "ne voulait pas" avoir recours à "un club échangiste", "une maîtresse" ou tout autre "adulte consentant" comme une prostituée parce que cela le "dégoûtait" et qu'il "ne voulait pas tromper" son épouse. L'accusé, qui a "grandi à Quimper" et qui travaillait en dernier lieu "dans la fibre optique" avait déjà été condamné en 2016 pour détention d'images pédo-pornographiques.

L'avocate générale a justifié la demande de "prolongation exceptionnelle" de sa détention provisoire pour six mois par les délais que "le législateur" a prévus quand il a créé les cours criminelles départementales. La chambre de l'instruction a ainsi fait droit à sa demande.

(*Les prénoms ont été modifiés)

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