Sécurité et équipements structurants, voilà les grands thèmes autour desquels sept candidats à la mairie du chef-lieu du Finistère ont exposé leurs positions et propositions.
Alors que les élections municipales approchent, quels sont les enjeux qui agitent la campagne ? À Quimper, les candidats évoquent notamment la question de la sécurité, le projet de la salle Arena.
Faut-il mettre en place une police municipale à Quimper ?
Après les heurts de septembre dernier dans le quartier de Kermoysan (poubelles et véhicules incendiés, pompiers et policiers caillassés après le contrôle d'un mineur circulant sans casque), et les chiffres donnés par le procureur de la République de Quimper à l'audience de rentrée du Tribunal de Grande Instance faisant état d'une forte augmentation du nombre de comparutions immédiates et de plaintes, c'est le thème de la sécurité qui a opposé les sept candidats à la mairie de Quimper.
Le chef lieu du Finistère, qui compte 68 000 habitants, est actuellement l'une des 6 villes de France de plus de 50 000 habitants qui n'a pas de police municipale. Quatre des sept candidats souhaitent en instaurer une, pour faire face à la baisse des effectifs de la police nationale :
Les pour :
Le maire sortant Ludovic Jolivet (AGIR), propose " la création d'une police municipale d'une trentaine d'agents assermentés et armés. "
La candidate du Rassemblement National Christel Henaff envisage " un effectif de 50 agents. "
La candidate socialiste Isabelle Assih (Liste d'union) prévoit " une quinzaine d'agents non armés. "
Et la représentante LREM Annaïg le Meur souhaite quant à elle qu'ils soient " équipés d'armes non létales. "
Les contre :
Opposée à une police municipale, la candidate Modem et première adjointe du maire sortant Isabelle Le Bal souhaite pour sa part que soient renforcés " les effectifs de police nationale et la vidéo-surveillance. "
La candidate écologiste Martine Petit, Choisir l’Écologie (EELV, UDB) mise elle sur " l'éducation et la prévention, via le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance ", structure existante sous-utilisée à son avis.
Quant à la représentante divers gauche Sylvie Casimiro de San Leandro, elle estime que " l'insécurité est avant tout sociale ", rappelant que plus de 40% des habitants du quartier de Kermoysan par exemple vivent en-dessous du seuil de pauvreté, et souhaite " s'attaquer avant tout aux symptômes " de cette pauvreté.
Faut-il équiper Quimper d'une salle Arena ?
Le projet du maire sortant de construire à Quimper une salle de sport et spectacle de 4000 places pour un coût estimé entre 30 et 35 millions d'euros fait débat parmi les candidats à sa succession :
Les pour :
Convaincu de l'intérêt d'une telle structure pour l'attractivité de sa commune, Ludovic Jolivet (AGIR) rejette l'argument d'une mise en concurrence avec l'Arena brestoise et estime " qu'il y a de la place pour tout le monde. "
Son actuelle première adjointe Isabelle Le Bal (Modem), envisage elle de localiser l'équipement dans le quartier de la gare en l'associant à un projet économique : une pépinière d'innovation en matière d'éco-construction et une école d'ingénieur consacrée au digital.
Les mitigés :
Ancienne basketteuse et supportrice de l'UJAP (équipe de basket quimpéroise évoluant en proB à qui profiterait essentiellement la nouvelle salle), la candidate LREM Annaïg Le Meur se prononce " pour une salle plus modeste, notamment au niveau du coût. "
Du même avis, la socialiste Isabelle Assih envisage un budget de " 10 millions d'euros" pour un tel équipement.
Les contre :
La candidate divers gauche Sylvie Casimiro de San Leandro estime que ce projet de salle n'est " pas une priorité " et préfère s'inspirer de l'exemple de Dunkerque qui a laissé tombé un projet d'Arena et a investit l'argent économisé dans la mise en place de transports gratuits. " Nous c'est ce qu'on prône sur Quimper "
Christel Henaff, qui voit dans ce projet Arena " des problèmes de coût, de stationnement et de rentabilité ", envisage à la place la construction d'une " maison de convalescence. "
L'écologiste Martine Petit propose quant à elle d'étudier les possibilités de " rénovation de l'actuelle salle Gloagen " où évolue l'UJAP, et d'investir plutôt dans les transports, un grand plan vélo et la rénovation des logements.