La criée du Guilvinec fait peau neuve. Robotisation, amélioration de la chaîne du froid, bacs à poissons équipés de puces électroniques. De la débarque à la vente en passant par la conservation du poisson, tout est repensé.
Finies les caisses multicolores à même le sol de la criée du Guilvinec. Désormais, elles sont jaunes, équipées de puces électroniques et louées. Chaque bateau se voit donc attribuer des caisses identifiées.
Nous sommes ici dans le premier port de pêche artisanale français. Et dorénavant, quand le poison débarque, le contenu de chaque caisse est géré et vendu par informatique.
Tri et manutention par des robots
Les acheteurs ne le manipulent plus pour évaluer leur contenu. Des robots effectuent le tri et la manutention. "Ça permet d'empiler automatiquement la langoustine sur le poisson et pas l'inverse, explique Philippe Debled, de la chambre de commence et d'industrie Métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO). On récupère les bacs en sortie de lignes pour les livrer dans les magasins de marées ou dans les camions."
Glaçage automatique des bacs à poissons
Une manière d'éviter de nombreuses manipulations. En juin, une nouvelle amélioration devrait être apportée avec le glaçage automatique des bacs à poissons. L'efficacité énergétique du bâtiment a été également revue.
Le but : maintenir la température autour de 10° pour assurer une meilleure qualité du poisson et des langoustines. "On a recloisonné toute la criée par activité pour éviter les déperditions de froid vers l'extérieur", rapporte Gérald Falc'hun de la CCIMBO.
L'isolation et le système de production du froid ont été revus également. Les calories de l'eau de mer sont récupérées pour produire du froid.
Une extension du bâtiment, en cours de réalisation, servira à stocker et expédier les déchets de poisson dans les meilleures conditions pour en améliorer la valorisation.