Bloqué depuis une semaine, le port de Lorient retrouve peu à peu son activité, et les mareyeurs recommencent à travailler. Les pêcheurs, qui dénonçaient la hausse du prix des carburants, vont reprendre la mer. Mais redoutent une nouvelle flambée du coût du gazoil.
Après l'ultimatum de la Préfecture lundi soir appelant au redémarrage des activités, le ballet des camions a repris au port de Keroman.
Le port est de nouveau accessible et la quinzaine d’entreprises de mareyage recommence petit à petit à travailler, avec moins de poissons que d'ordinaire, même si d’autres criées ont été mises à contribution.
Pour Eric Guivarch, directeur de l’entreprise Jaffray, les journées de blocage n'ont pas été sans conséquence pour la profession, "avec un manque à gagner oscillant entre 20 à 50%". Les mareyeurs font vivre ici directement ou indirectement un millier de personnes.
Reportage à Lorient I.Rettig/L.Bonis/FTV
Les pêcheurs vont reprendre la mer, mais jusqu’à quand ?
De leur côté les pêcheurs ont donc décidé de reprendre la mer, mais restent inquiets des conséquences que pourrait avoir une nouvelle hausse des prix des carburants dans les jours qui viennent.
Si l'Etat leur a promis une remise de 35 centimes du litre, ils craignent un nouveau rebond des cours du pétrole.
"Le baril est à plus de 110 dollars, ça remonte, souligne Olivier le Nezet, président du Comité régional des pêches et président du Port de Lorient, qui demande aussi "à la région Bretagne, et à l’Europe, d’apporter leur soutien."
Le mouvement pourrait donc très bien reprendre dans quelques jours si le prix du carburant s’envole à nouveau.
