Satisfaisant mais peut mieux faire. La Confédération paysanne salue le plan loup déclenché dans le Finistère mais demande son élargissement à tout le territoire français.
Le loup de retour en Bretagne. L'animal a été vu et des attaques de troupeaux dans le centre-Finistère ne laissent aucun doute. Pour y faire face, la préfecture du Finistère a lancé un "plan loup" le 11 novembre 2022. Son comité de pilotage s'est réuni pour la première fois le 14 décembre 2022.
Cercle 2 : Aides pour l'achat de matériel et d'un chien de protection
Ce plan classe 27 communes finistériennes en cercle 2 ou zone de prédation probable : il s'agit des communes ayant subi des attaques et des communes de l'ensemble pastoral des Monts d'Arrée. Les éleveurs installés dans ces secteurs peuvent toucher des aides aux investissements en matériels de protection des troupeaux. Cela va de l'achat d'un chien de protection pour les troupeaux, son dressage et son entretien à des installations de clôtures.
Cercle 3 : Aide pour l'achat d'un chien
Le reste du département est classé en cercle 3 ou zone d'expansion possible. Là, les éleveurs ovins et caprins peuvent être aidés, s'ils le souhaitent, pour l'achat et le dressage d'un chien.
On s'attendait à l'arrivée du loup en Bretagne mais pas si tôt. On a été pris de cours.
Léo ParrelEleveur de moutons et membre de la Confédération paysanne
"On est agréablement surpris par ce plan", avance Léo Parrel, éleveur de moutons à Plouezoc'h dans le Finistère et référent départemental "loup" pour le syndicat agricole, la Confédération paysanne.
L'éleveur installé sur la côte Nord du Finistère se dit peu surpris de l'arrivée du loup : "Vue la dynamique de l'espèce depuis les années 90, on s'y attendait mais pas si tôt. On a été pris de cours."
Élargir le plan loup aux autres départements bretons
Le loup continuera à gagner des territoires. La Confédération paysanne demande donc à ce que tout le territoire français soit classé en cercle 3. En Bretagne, les trois autres départements seraient concernés (Côtes-d'Armor, Morbihan et Ille-et-Vilaine). Cette décision permettrait aux éleveurs d'anticiper sereinement l'arrivée du prédateur. "Il faut que les éleveurs soient accompagnés pour qu'il n'y ait pas de conflits et que le débat reste apaisé", témoigne Léo Parrel.