Le 19 janvier 2018, Gwendal Leroy manifeste à Rennes au côté des Gilets Jaunes. Victime d'un tir de projectile par les forces de l'ordre, il va perdre un oeil. Sa vie a basculé, mais il n'a pas abandonné la lutte un an après le début du mouvement lancé le 16 novembre 2018.
Presqu'un an après, ils sont toujours là ! Installé sur le rond-point d'une zone industrielle de Quimperlé, dans le Finistère, un petit groupe reste déterminé.
Entre eux, des liens de solidarité et d'amitié à toute épreuve se sont tissés, car ils ont traversé un drame ensemble. L'un des leurs, Gwendal Leroy, 28 ans, est ressorti mutilé d'une manifestation régionale à Rennes. Le mouvement des Gilets jaunes a changé sa vie à jamais.
"On m'a marqué le mouvement sur le visage en m'éborgnant, je ne peux pas le cacher ! Quand on obtiendra ce qu'on veut, car on va y arriver, ma marque ne s'effacera jamais", dit-il.
Sa mère, Marie- Laure, avait dénoncé les faits dans un message vidéo, à l'adresse du Président Emmanuel Macron, diffusé sur les réseaux sociaux, alors que son fils était en soin au CHU de Rennes. Elle aussi, n'a pas abandonné son combat, mais elle est amère.
Gwendal n'attend rien de la procédure lancée par la police des polices après la perte de son oeil. A ce jour, ses conclusions ne sont toujours pas connues.Moi, depuis que mes enfants sont nés, j'ai toujours voulu les protéger. Le 19 janvier, je me suis rendue compte que les forces de l'ordre, elles, ne nous protégeaient pas et même pouvaient mutiler les gens. Normalement, il devrait toujours y avoir des manifestants en nombre dehors, mais nous sommes de moins en moins car la peur s'est installée!
Un acte 53 des Gilets jaunes baptisé " nous sommes toujours là" se profile pour ce week-end.