C'est le fléau des logements anciens. La mérule, ce champignon dévoreur de bois, difficile à détecter, peut rapidement gâcher la vie des propriétaires. A Quimper, une chienne a été dressée pour la détecter.
"Elle est prête ? Elle est toujours prête, c'est ça qui est bien ! " La nouvelle recrue de BZH Qualité, une entreprise spécialisée dans le traitement du bois contre l'humidité, est toujours motivée.
Durant deux ans, la chienne Nellick a été formée à détecter la mérule. Auparavant, pour détecter ce champignon, très présent en Bretagne, il fallait casser des cloisons.
C'est désormais plus la peine, grâce à la truffe de ce berger suisse. Si la chienne s'arrête à différents endroits d'une cloison, elle aidera à délimiter l'étendue des dégâts.
Une expérience inspirée du Canada
Avant d'en arriver là, il y a eu des mois de travail. Nellyck a été formée avec l'appui d'une éducatrice canine qui revient chaque semaine pour corriger au besoin certains comportements.
"C'est un conditionnement" explique Morgan Rolland, éducatrice canine Autour des chiens 29, "il a fallu d'abord bien lui apprendre qu'est-ce que c'était la mérule, qu'est-ce que c'est que cette odeur, et une fois qu'elle avait bien compris, on a pu la mettre au travail."
"Ca reste un animal, c'est sûr qu'on ne peut pas le garantir à 100%" explique Mickael Godet, le co-fondateur de BZH Qualité, "mais aujourd'hui je n'ai pas vu de raté ; quand on l'a fait passer, s'il y a de la mérule, elle le trouvera forcément."
Le flair de Nellick a fait ses preuves. Un succès contre la mérule qui fera peut-être des émules… et des heureux chez les acquéreurs.