VIDÉO. 400 kilos, un timbre parfait..."Marie-Corentin", la nouvelle cloche de la cathédrale de Quimper est arrivée

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Le reportage de Claire Louet et Quentin Cézard ©France 3 Bretagne

La toute nouvelle cloche de la cathédrale de Quimper est arrivée. Elle va bientôt rejoindre le beffroi nord de l'édifice religieux. Après son installation, les premiers tintements se feront entendre le 10 décembre prochain.

Marie-Corentin, c'est le petit nom de la nouvelle cloche de la cathédrale de Quimper, dans le Finistère. Elle est arrivée ce 10 octobre. La pièce rejoint les huit autres cloches et bourdons déjà présents à l'intérieur.

La cloche pèse 400 kilos et a été fondue à Annecy, en Haute-Savoie. Elle reste fidèle aux symboles et à l'identité de la région. On peut y voir dessus un psaume écrit en français et en breton, ainsi qu'un décor dans le style des Seiz-Breur, qui évoque une vague.

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Une fabrication sur mesure

Matthieu Jules procède aux essais sur la nouvelle cloche, devant quelques personnes, à l'intérieur de la cathédrale. Le campanologue et sacristain livre quelques caractéristiques sonores sur cette cloche déjà emblématique : "Ici vous avez pu percevoir le timbre de Marie-Corentin. Elle sonne l'harmonique principale".

Vous avez l'impression de ne percevoir qu'une seule note, lorsque Marie-Corentin se fait entendre ? C'est une illusion, à en croire Matthieu Jules. La cloche a subi plusieurs traitements pour faire tinter ses sons caractéristiques. "Pour obtenir le son parfait d'une cloche, lorsqu'elle a été coulée et qu'elle a refroidi, on va la retourner et on va la polir. Ensuite, on l'accorde. Pour cela, on mène une meuleuse sur le bronze qui enlève une très fine couche pour qu'elle émette le son désiré, le son parfait", éclaire le campanologue.

Seules deux entreprises en France effectuent les travaux sur ces cloches. "On ne fabrique pas les cloches de la même façon qu'il y a 100 ans évidemment, complète Pierre Alexandre, ancien architecte des Bâtiments de France. En revanche, on arrive désormais à avoir des cloches qui produisent une note parfaite. Autrefois, elles n'étaient pas forcément tout à fait justes. Maintenant, elles sont parfaitement accordées".

Des travaux avant l'installation de la nouvelle pièce

La cloche rejoindra le beffroi nord de la cathédrale, avec vue imprenable sur Quimper. Elle s'ajoutera aux quatre autres centenaires démontées en 2019. Outre les travaux pour améliorer le son qu'elle produit, il fallait aussi accomplir des travaux pour parer à tout problème de sécurité.

Il y a quatre ans, l'État, propriétaire de la cathédrale, s'était rendu compte que la charpente en bois du beffroi datant de 1923 n'encaissait plus les mouvements des cloches. Il fallait donc agir.

"Si vous aviez un beffroi avec quatre cloches qui se balançait, ce pouvait être multiplié par trois. Les articulations, les assemblages étaient très fragilisés. Donc le risque, c'était que ce beffroi vienne en quelque sorte taper dans la structure du clocher, la structure en maçonnerie, créant des coups de boutoir" détaille Pierre Alexandre.

Marie-Corentin sera "hissée ici par une trappe. Cette nouvelle cloche viendra enrichir les quatre cloches. Elles sont là toutes les cinq. Symboliquement, là aussi, on les fera sonner pour le pardon de la Saint-Corentin" poursuit Claude Caill, recteur de la cathédrale.

Après son baptême prévu mi-octobre, elle viendra compléter la gamme harmonique de la cathédrale. Si rien ne cloche, on devrait donc entendre Marie-Corentin tinter pour la première fois le 10 décembre prochain.

(Avec Claire Louet)

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