Richard Ferrand, déjà accusé d'avoir favorisé sa compagne dans un montage immobilier, serait impliqué dans une autre affaire du même ordre. Il aurait revendu en 2016 un bout de sa permanence parlementaire au PS local, alors qu’il venait de rejoindre En Marche révèle Médiapart.
Richard Ferrand serait impliqué dans une deuxième affaire immobilière, après celle dans laquelle il aurait favorisé sa compagne.
Médiapart révèle ce mardi que le député du Finistère et ministre de la Cohésion des territoires aurait revendu un morceau de sa permanence de député (acquise en 2012 via un emprunt) aux socialistes du Finistère en septembre 2016, alors qu'il était déjà secrétaire général d'En Marche !.
Une vente s'élevant à 40 000 euros dont "une bonne partie de la somme est sans doute allée dans sa poche illico puisqu'il avait déjà, fin 2016, quasiment terminé de rembourser son emprunt de départ" indique le site d'informations.
Cela pose la question du règlement des mensualités : le député Richard Ferrand a-t-il utilisé des fonds publics, en l'occurrence son indemnité parlementaire pour frais de mandat (IRFM) ?
"Si c'était le cas, l'actuel ministre de la Cohésion des territoires aurait ainsi réussi une sacrée culbute : acquérir un bien immobilier avec l'aide de fonds publics, en conserver une partie à la fin de son mandat, en revendre une autre à des concurrents politiques" comme le précise Médiapart.
Si en 2012 l'Assemblée nationale n'interdisait pas aux députés d’utiliser l’IRFM pour payer des remboursements, la donne a changé. Depuis février 2015, ils n'ont plus le droit d'employer l'IRFM pour une dépense afférente à une nouvelle acquisition de biens immobiliers (mais ils peuvent continuer à rembourser un emprunt contracté avant février 2015, à la différence des sénateurs).