34 skippers dont cinq femmes sont engagées cette année sur la Solitaire du Figaro. Parmi elles : Elodie Bonafous est l'un des espoirs de la voile française. 10ème du classement à l'issue des deux premières manches et 1ère féminine, la Finistérienne compte bien finir dans le Top 10 de cette édition.
Du haut de ses 25 ans et de son mètre 57, Elodie Bonafous est une astucieuse. Certes, la Finistérienne a un petit gabarit. Et alors ? Pour naviguer et tenir le cap à bord de son voilier, elle compense en travaillant énormément : "Je m'entraîne, je me prépare, j'adapte à mon rythme et à mes capacités."
Il y a beaucoup de gens qui m'ont dit, arrivés aux pontons ''Ohlala, j'ai pensé à toi pendant l'étape''... Donc j'étais hyper flattée ! Mais ils ont pensé à moi à cause du nombre de matossages qu'on a fait, parce que ça devait être beaucoup plus dur pour moi !'
En réalité, la jeune navigatrice a rusé pour ne pas subir : "Je répartis les sacs différemment avec des sacs moins lourds pour porter des charges plus légères. J'ai plus de sacs mais je m'adapte en fonction de mes capacités" raconte la skipper de CMB Oceane.
"Sur l'eau, pas de genre, nous sommes tous marins"
Cette année, seules cinq femmes, sur 34 concurrents sont engagés sur la Solitaire du Figaro. Si aucune femme n'a jamais gagné une étape de la Solitaire, c'est sans doute parce que les candidates sont trop peu nombreuses. "Ce que je prône un peu c'est la mixité et la partité dans ce sport."
Quand on me pose la question de la différence entre hommes et femmes à bord, je réponds qu'en mer, il y a que des marins, des navigateurs avec des personnalités, des capacités différentes. Pour moi la question de genre n'a pas lieu d'être sur l'eau.
Mordue de la discipline
25ème de La Solitaire du Figaro en 2020, Elodie Bonafous vise cette fois le Top 10. Aujourd'hui justement 10ème du classement à l'issue des deux premières manches et première féminine, la Finistérienne se régale : "J'adore ce que je fais, je suis complètement mordue de la discipline !"
Un sport qu'elle pratique intensément depuis seulement deux ans. Quand elle est arrivée dans le monde de la course au large après avoir été choisie dans le cadre d'une sélection féminine (la sélection Océane du Crédit Mutuel de Bretagne).
"J'espère que cela va durer longtemps, et que ce sera une belle et longue carrière" termine celle qui s'entraîne au Pôle Finistère Course au large.
La troisième étape sera-t-elle la sienne ? Cela se jouera entre Fécamp et la Baie de Morlaix via les côtes anglaises à partir de dimanche 5 septembre.