Gilets jaunes : réactions mitigées au discours de Macron en Bretagne

Certains gilets jaunes saluent des "avancées" du gouvernement et plaident pour une trêve. D'autres ne cachent pas leur déception et appellent à un acte V du mouvement, samedi prochain. Les réactions aux propositions du président Macron sont très diverses au sein des gilets jaunes.

Hier soir, la morbihannaise Jacline Mouraud a appelé à "une trêve" dans le conflit qui oppose gilets jaunes et pouvoir exécutif. Elle a salué "des avancées, une porte ouverte" du pouvoir.

"On a une économie qui s'effondre, des commerçants prêts à mettre la clé sous la porte, on ne peut pas se rendre responsables d'une multitude de dépôts de bilan", a-t-elle plaidé.

La crise va faire perdre 0,1 point de croissance à la France au 4e trimestre, selon le ministre de l'économie Bruno Le Maire. Et la Banque de France a ramené à 0,2% contre 0,4% précédemment, sa prévision de  croissance pour le dernier trimestre.

"L'augmentation du SMIC de 100 euros, c'est vraiment pas mal", se réjouit Erwan, l'un des porte-parole des gilets jaunes à Rennes. Les annonces pour les retraités qui gagnent moins de 2.000 euros, "ça va quand même leur faire un petit plus". "La prime de fin d'année aussi, c'est très bien. Il a même parlé des grandes entreprises qui ne payent pas leurs impôts en France, on espère que ça bougera là-dessus aussi".

Mais pour beaucoup, cela reste insuffisant.

"Peut-être que si Macron avait fait cette allocution il y a trois semaines, ça aurait calmé le mouvement, mais maintenant c'est trop tard", estime Gaétan, 34 ans, l'un des référents du groupe Rennes Lapins Jaunes. "Pour nous, ce discours c'est du pipeau".

A Brest (29), l'une de nos équipes a écouté le discours du président avec des gilets jaunes. Et ils ne sont pas du tout convaincus par les propositions du chef de l'Etat :



L'urgence de l'exécutif est désormais de tenter d'éviter un "acte V" de la contestation alors que des appels à manifester sont déjà lancés sur les réseaux sociaux pour le 15 décembre.

L'acte IV a rassemblé samedi quelque 136.000 manifestants et s'est soldé par un nombre record d'interpellations, plus de 320 blessés et encore des dégâts dans de nombreuses villes, particulièrement à Paris, Bordeaux et Toulouse.
 
Ces "violences inadmissibles (...) ne bénéficieront d'aucune indulgence", a averti le chef de l'Etat. Au total, 4 523 interpellations sur tout le territoire depuis l'acte 1 du mouvement des "gilets jaunes" le 17 novembre, a-t-on appris lundi de sources policières.

Elles ont donné lieu à 4 099 gardes à vue.

 
Les principales annonces d'E. Macron
- augmentation de 100 euros nets des salaires au niveau du Smic,

- exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2.000 euros par mois,

- heures supplémentaires défiscalisées.
 

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