Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé jeudi 18 mai la nomination d'un médiateur dans le dossier du projet d'aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, avant une décision "claire" et "assumée".
"Il y aura un médiateur qui va permettre de mettre l'ensemble des choses sur la table, d'étudier l'ensemble des options, et ensuite nous prendrons une décision qui sera assumée, qui sera claire", a-t-il déclaré sur France Inter.
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, qui sera en charge de l'Energie et des Transports, s'est dit opposé à la construction du nouvel aéroport.
Avec la nomination de Nicolas Hulot l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes verra-t-il le jour ? - France 3 Pays de la Loire
"C'est un sujet redoutablement complexe", a affirmé Edouard Philippe, alors que le dossier est bloqué du fait d'une forte occupation sur le terrain et malgré le référendum de juin 2016 favorable au projet. Emmanuel Macron s'est prononcé pour la nomination d'un médiateur qui produira notamment une étude sur la possibilité d'agrandir l'aéroport actuel de Nantes.
VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: Edouard Philippe confirme la nomination d'un médiateur
Nicolas Hulot aura l'occasion de "mettre en oeuvre des convictions auxquelles il croit"
Sur un autre sujet sensible pour le nouveau ministre de la Transition écologique, la question de la transition énergétique, le Premier ministre a assuré partager "totalement" le point de vue de Nicolas Hulot, selon lequel "il y a des perspectives extraordinaires en matière de développement des énergies renouvelables".Mais "nous allons aborder cette question avec pragmatisme", a-t-il souligné.
Rappelant que la France a fait le choix dans les années 70 "de mettre le nucléaire au centre de sa production électrique", il a indiqué qu'il ne s'agissait pas de "faire table rase du passé". Pour le Premier ministre, qui fut directeur des affaires publiques d'Areva (2007-2010), "la question c'est de savoir comment on organise pour les 50 ans qui viennent la production d'électricité en France", avec à la fois un "impératif de sûreté et de sécurité qui est primordial", un "impératif de souveraineté" et "le nécessaire impératif du développement des énergies renouvelables".
Selon Edouard Philippe, Nicolas Hulot aura dans ses nouvelles fonctions l'occasion de "mettre en oeuvre des convictions auxquelles il croit".