Depuis ce vendredi, le granit breton a obtenu son indication géographique protégée, permettant de résister à la concurrence étrangère, particulièrement rude.
Un granit qui porte le nom de "Lanhélin", alors qu'il vient... de Chine. Jean-Marie Begoc, responsable de Socal, la plus grande carrière de Lanhélin (35) raconte les lourdes conséquences subies par le secteur face à la concurrence étrangère, notamment celle des "pays d'Asie du sud-est."
Mais depuis ce vendredi, le granit breton est protégé : il a obtenu l'indication géographique protégée (IGP). Ce label est attribué aux produits agricoles "dont les caractéristiques sont étroitement liées à une zone géographique, dans laquelle se déroule au moins leur production, leur transformation ou leur élaboration", note le ministère de l'Agriculture. Du côté des professionnels du secteur, cette nouvelle est bien accueillie : "Cela nous permettra de supprimer tous ces litiges et d'être plus compétitifs par rapport à la concurrence internationale", souligne M. Begoc.
Embellie
Cette IPG est une bonne nouvelle pour le secteur qui était en crise depuis plusieurs années : la carrière de Lanhélin avait supprimé 1 500 emplois ces 15 dernières années. "On a déjà un pied dans la tombe", témoignait alors un des ouvriers de l'usine dans les colonnes de Libération, en 2013.Mais aujourd'hui, le secteur retrouve une embellie, notamment pour la voirie et le funéraire. Le site de Lanhélin a vu ses commandes augmenter. "Il y a deux explications à cela : la baisse des importations de Chine et les différentes politiques mises en place qui ont insisté sur le made in France. Donc les collectivités publiques sont beaucoup plus sensibles à prendre des produits locaux", se réjouit Jean-Marie Begoc.