Le ministère de l'Agriculture annonce ce mardi qu'il a décidé de relever de "modéré" à "élevé" le niveau de risque concernant la grippe aviaire sur l'ensemble du territoire national. En Bretagne, on recense 3000 exploitations spécialisées en volailles de chair. 

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Le ministère de l'Agriculture vient de prendre une décision, celle de placer l'ensemble du territoire en "risque élevé" concernant la grippe aviaire. Ce choix s'est imposé "à la suite de la découverte de plusieurs foyers d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Pas-de-Calais et la Haute-Savoie", précise le communiqué du ministère.

Les flux migratoires à risques

Ce choix a été motivé par "l'évolution rapide de la situation sanitaire en France et dans plusieurs pays d'Europe, et par la dynamique de propagation du virus", transporté par des oiseaux migrateurs. Plusieurs pays européens ont déjà été touchés par le virus H5N8, dont la Suède, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suisse, qui ont pris des mesures similaires, prévues par le droit européen. "Tant que les flux migratoires ne sont pas terminés, on peut avoir des oiseaux migrateurs qui se posent et meurent dans les zones humides ou en dehors", risquant de disséminer la maladie, a expliqué à l'AFP Loïc Evain, directeur général adjoint de l'Alimentation au ministère de l'Agriculture. L'élévation du niveau de risque est liée au fait que la volaille domestique a été contaminée, y compris hors des zones humides, a-t-il ajouté.

Des mesures de protection

Le risque "élevé" déclenche l'instauration de mesures de protection renforcées sur l'ensemble du territoire national dont l'obligation de confinement ou de pose de filets pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et les basses-cours, et l'interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes est interdit, en particulier sur les marchés.

Pour M. Evain, "il y a deux fronts en parallèle: il faut protéger les élevages d'une contamination par la faune sauvage, et une fois que la contamination est avérée sur la volaille domestique, il faut absolument éviter qu'elle ne se propage de volaille domestique à volaille domestique. C'est pour cela qu'on a pris des mesures très fortes ce week-end pour cantonner la diffusion".

Informer les particuliers, plus que les éleveurs déjà au courant des procédures

Les particuliers possédant une basse-cour privée ou les chasseurs. Les préfets "ont fait passer des messages aux propriétaires de basse-cour par
l'intermédiaire des maires", a expliqué M. Evain. Concernant la chasse, les lâchers de gibiers d'eau à plume sont également interdits sur tout le territoire national. 

Les lâchers dans la nature de faisans et de perdrix d'élevage (qui ne sont pas des gibiers d'eau) destinés à la chasse peuvent être autorisés à condition que cela soit fait à une distance raisonnable de plans d'eau. De même pour l'utilisation des appelants (oiseaux d'élevage servant d'appâts vivants pour les oiseaux sauvages de même espèce).

La situation en Bretagne

Il y a deux semaines, le Finistère était placé en alerte, avec un risque élevé pour les communes du littoral breton. La région compte 3000 exploitations spécialisées en volailles de chair avec la plus forte présence dans le département du Morbihan. Pour rappel, 1 poulet sur 3 est produit en Bretagne. 

Aucun danger pour l'homme

Même si le virus ne présente aucun danger pour l'homme et que canards et autres volailles restent consommables, cette épizootie est un nouveau coup dur pour la filière déjà frappée par une épidémie et une suspension de l'élevage au printemps dernier.


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