Cette fin octobre, le prix des carburants à la pompe atteint un niveau historique. Le prix du litre de diesel dépasse les 1,50 euros. Le gasoil est désormais presque aussi cher que celui de l'essence. Chez les conducteurs, la colère gronde.
Et si conduire un diesel devenait un luxe ? La question paraît insensée, pourtant c'est ce qui trotte dans la tête de nombreux Français. Le coût d'un plein avoisine les 80 euros maintenant, et cela commence à peser lourd dans leur portefeuille. Jusqu'il y a dix ans les moteurs à gasoil étaient privilégiés à l'achat, désormais l'État lui fait la guerre.
Le gouvernement compte réaugmenter une fois de plus la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE) en janvier prochain. Ces augmentations s'inscrivent dans une hausse plus globale voulue jusqu'en 2022. Le prix du litre de gasoil comprendra alors 80 centimes de taxes contre 60 aujourd'hui. Double-peine : le prix du baril de pétrole continue aussi d'augmenter, il se vend ce 25 octobre aux alentours de 58 euros.
Manifestation prévue le 17 novembre
Face à cette nouvelle augmentation, un appel à manifester est lancé pour la date du 17 novembre. Cet appel au blocage national par le biais d'une opération escargot atteint déjà 34.000 participants et 192.000 intéressés sur Facebook.Pour la Bretagne, l'objectif est de bloquer la rocade de Rennes, et réunit déjà plus d'un millier de personnes sur le même réseau social.
D'autres automobilistes ont appelé à manifester leur soutien à cette action en mettant en évidence le gilet jaune sur le tableau de bord.
Que peut-il y avoir de plus obscène que de prétendre vouloir améliorer le cadre de vie des gens, leur environnement et leur bien être, quand on cherche à les racketter et à leur pourrir l'existence jusqu'au bout ? #BlocageNationalCarburant #17novembre #giletjaune pic.twitter.com/O4IEfbB1z0
— Garry (@Loup_Garry) October 25, 2018
Le gouvernement semble faire face à une opposition d'une ampleur grandissante. Pourtant, le Premier Ministre Édouard Philippe "assume" la hausse des taxes. Selon lui "c'est un choix politique, et je pense que c'est un bon choix". Reste à voir si les manifestations du 17 novembre vont faire changer d'avis le gouvernement.