Ali M., Soudanais sous la menace d'une expulsion, aurait, selon une association, avalé du shampoing et entamé une grève de la faim pour ne pas repartir au Soudan. Un rassemblement est prévu devant le centre de rétention administrative ce vendredi 30 novembre, à 12 h 30.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples de Rennes (MRAP 35) appelle à un rassemblement devant le centre de rétention administrative (CRA) ce vendredi 30 novembre, à 12 h 30.
Le MRAP 35 explique : "Ali M. est un exilé soudanais du Darfour enfermé depuis le 28 octobre au centre de rétention de Rennes. Après quelques semaines d'errance en France, il est arrêté. La préfecture d'Ille-et-Vilaine lui notifie une obligation de quitter le territoire français (OQTF) vers le Soudan.
Afin d'obtenir un laissez-passer pour le renvoyer vers la dictature militaire d'Omar El Bachir, Ali est envoyé au consulat soudanais le 7 novembre. Il refuse de parler. Le 14 novembre, il est à nouveau conduit au consulat. "
Grève de la faim
L'association poursuit : " Alors qu'il est présenté pour la seconde fois devant le juge des libertés et de la détention le 26 novembre, Ali apprend avec effroi par son avocate qu'un laissez-passer a été délivré par les autorités soudanaises et qu'un vol est prévu dès le lendemain ! Il dépose une demande d’asile au CRA, ce qui suspend l’expulsion et lui offre un sursis en attendant la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.Malgré sa demande d’asile, la PAF lui annonce qu’il doit être conduit à l’aéroport ! Désespéré Ali avale du shampoing et perd connaissance. Il est transféré aux urgences du CHU de Rennes le 27 novembre, mais il reste sous surveillance policière avec la menace de l'expulsion. Ali a entamé une grève de la faim. Il est déterminé à « mourir en France plutôt que de retourner au Soudan."
Situation au Soudan
Comme l'explique Oxfam (confédération d'ONG luttant sur les terrains politique, économique et humanitaire contre la pauvreté et l'injustice dans le monde ) : " Le Soudan du Sud est en proie à une crise humanitaire catastrophique provoquée par une violente guerre civile qui dure depuis plus de quatre ans. La moitié de la population est en situation d’insécurité alimentaire extrême et a besoin d’une aide d’urgence. "Contactée par nos soin, la Préfecture ne s'est pas exprimée sur le sujet pour l'instant.