POLEMIQUE. A Langon, le pont de la discorde entre les agriculteurs et le Département

À Langon, dans le sud de l'Ille-et-Vilaine, près de Redon, l'unique pont qui permet de passer d'une rive à l'autre de la Vilaine va bientôt être interdit aux véhicules de plus de 3,5 tonnes. Une décision du Conseil départemental prise pour des questions de sécurité, mais les agriculteurs du secteur sont furieux. Ils vont devoir effectuer un détour d'une vingtaine de kilomètres pour regagner des terres qu'ils possèdent sur l'autre rive.

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Dans le hameau de Port-de-Roche, à Langon (Ille-et-Vilaine), un pont permet de traverser la Vilaine, en empruntant la RD56.Il a été construit pour l’exposition universelle de Paris de 1867 et installé en 1868.

Une bien belle histoire qui s'assombrit aujourd'hui car l'ouvrage, au fil du temps,  montre de plus en plus de signes de fatigue. Pour des raisons de sécurité, il avait déjà été limité au passage des engins de moins de 12 tonnes.

Après un dernier rapport alarmant, le Conseil Départemental a décidé une interdiction au plus de 3,5 tonnes à partir du 11 février. 

Une décision qui ne passe pas. Une manifestation s'est déroulée ce mercredi 17 janvier en présence d'habitants, d'élus et surtout d'agriculteurs, concernés au premier plan.

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Langon. Le pont limité à 3T5, l'impasse pour les agriculteurs. Intervenants, Charles Fossé, Julien Colin, agriculteurs Jean-Yves Colleaux, maire de Langon Stéphane Lenfant, vice-pdt du Conseil départemental 35 ©GLM/BLV/FTV

Un détour énorme pour les agriculteurs


Car le pont qui relie Langon à Sainte-Anne-sur-Vilaine leur permet de rejoindre directement leurs parcelles de terre de part et d'autre du pont en tracteurs ou avec leurs engins agricoles.

"Si on ne peut plus emprunter ce pont, on devra faire un détour de 20 kilomètres pour pouvoir traverser et rejoindre nos parcelles" explique Charles Fossé. Une perte de temps pour ceux qui possèdent des terres des deux côtes du fleuve. "Il faut trouver une solution si on veut que nos exploitations perdurent" poursuit-il. Les agriculteurs de Langon et Ste Anne sur Vilaine sont soutenus par les quatre syndicats, Confédération Paysanne, JA, FSDEA, Coordination rurale.  

Des doléances vont être adressées au Département : la demande de mise en place d'un pont provisoire pour le passage du matériel agricole à Port-de-Roche, la prise en charge des surcoûts en carburant et temps perdus, engendrés par les détours que devront faire les tracteurs, et enfin la création d'un franchissement tout tonnage entre Langon et Sainte-Anne-sur-Vilaine.

Le soutien des élus des deux communes

Le maire de Langon, Jean-Yves Colleaux, soutient ses concitoyens. Il était à leur côté ce matin. "Personne ne nie les soucis de sécurité ici mais les reproches que nous faisons au département, c'est de ne pas avoir proposé d'autres solutions alternatives plus tôt."

Il faut trouver des solutions face aux restrictions de passage imposées sur le pont pour préserver l'économie de notre territoire.

Jean-Yves Colleaux, Maire de Langon


Le Département, de son côté, s'appuie sur une expertise du Cerema qui pointe "le risque de ruine partielle". "En tant qu'élus, on se doit de protéger les habitants du territoire, et c'est pour cela que l'on a pris cette décision" plaide Stéphane Lenfant, le Vice-Président délégué aux mobilités, aux infrastructures et au ferroviaire.

Certains élus sont également inquiets pour l'avenir de l'école, car les bus de transports scolaires ne pourront plus franchir le pont pour conduire les enfants de Langon à Sainte-Anne-Sur-Vilaine.

Des parents envisagent déjà de mettre leurs enfants dans un autre établissement. 

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