Contrôle du pass sanitaire au CHU de Rennes : un dispositif plutôt bien accepté

En cette première semaine de contrôle du pass sanitaire, soignants et patients de plus de 18 ans doivent présenter leur pass sanitaire à l'entrée de l'hôpital de Rennes, hormis pour le service des urgences. La mesure est globalement acceptée par les visiteurs.

"Vérification du pass sanitaire s’il vous plaît". Pour entrer au CHU de Rennes, toutes les personnes majeures doivent désormais présenter un pass sanitaire depuis le lundi 9 août. "Le dispositif consiste à présenter à l’agent d’accueil habilité votre pass sanitaire valide en format numérique ou papier", indique sur son site l'établissement hospitalier rennais.

Cette mesure est valable sur les 4 sites du CHU de Rennes (Pontchaillou, Hôpital Sud, La Tauvrais et Hôtel-Dieu), mais n'est pas obligatoire "pour les situations d'urgence".

Une première semaine de pédagogie

À l'entrée de l'hôpital, des agents d'accueil habillés d'une blouse blanche et d'un badge "accueil / pass sanitaire" sont postés devant les portes principales. Ils contrôlent les QR codes des patients et visiteurs. 

"Je n'ai pas encore mon pass sanitaire", indique une femme à l'entrée de l'hôpital de Rennes. "Pour cette fois-ci, ça ira mais dès la semaine prochaine, il vous faudra un pass sanitaire Madame", lui rappelle l'agent de sécurité. 

En cette première semaine de contrôle, le dispositif se veut pédagogique alors les contrôles sont souples. En revanche, dès la semaine prochaine, les urgences n’ouvriront qu’aux personnes détentrices du pass sanitaire.

Les oppositions au pass sanitaire sont vraiment minimes sur la journée, voire sur la semaine. Les gens jouent le jeu. Généralement, quand on explique bien les choses, ils le comprennent très bien.

Catherine, agent d’accueil au CHU de Rennes

Ce dispositif est en général bien accepté par les visiteurs. "Il le faut. C’est impératif pour être en sécurité, je suis content de l’avoir fait", confie un visiteur. 

15 personnes embauchées pour contrôler le pass sanitaire

En renfort du personnel d’accueil, 15 personnes ont été embauchées en contrat à durée déterminé au CHU de Rennes pour vérifier le pass sanitaire. 

Nous voulons protéger notre personnel soignant mais aussi les malades et les accompagnants de nouvelles contaminations au Covid-19. L’enjeu est suffisant pour mettre des moyens en place.

Frédéric Rimmatei, directeur général adjoint du CHU de Rennes

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF) qui regroupe plus de 1 000 hôpitaux et environ 3 800 établissements médico-sociaux, cette mesure coûtera 60 millions d'euros par mois aux hôpitaux.

Une somme qui donne un goût d'amertune au syndicat hospitalier "Sud Santé Sociaux" du CHU de Rennes : "L'Etat sort 60 millions d’euros pour ce dispositif alors que des urgences ferment à Fougères ou à Redon, certains services sont en sous-effectif, témoigne Yves Maurice, délégué syndical à l'hôpital de Rennes. Il y a un sens des priorités qui est très déplacés, ces 60 millions d’euros auraient été bien mieux alloués à trouver des remplaçants dans certains services".

Ce syndicat hospitalier demande la suppression du pass sanitaire au profit d'une politique d'explication et de convictions des personnes réfractaires aux vaccins. 

Le pass sanitaire c’est l’instrumentalisation des salariés pour couvrir les échecs du gouvernement. Certains collègues sont amenés à contrôler ces pass et nous craignons qu’ils soient pris à parti.

Yves Maurice, délégué syndical Sud Santé Sociaux au CHU de Rennes

À partir du 30 septembre, l'obligation de présenter son pass sanitaire à l'entrée du CHU de Rennes s’appliquera également aux personnes âgées de plus de 12 ans.

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