Mardi 22 novembre, un élève de CM2 de l’école Guy-Gérard de Pacé a agressé son enseignante en lui jetant ses chaussures au visage puis en la frappant. Ce matin, 28 novembre, les enseignants sont en grève. Une cinquantaine de parents d’élèves et le maire de la commune se sont rassemblés devant l’école pour les soutenir et demander une solution pour cet enfant.
"Nous ne voulons pas incriminer cet enfant, l’idée c’est de l’aider" précisent d’emblée Sophie Danet et Virginie Lemarchand, présidente et vice-présidente de l’association des parents d’élèves, "mais il faut faire quelque chose, pour lui, pour les autres enfants et pour le personnel de l’école."
"Mardi 22 novembre, décrivent les deux mamans, un jeune garçon a enlevé ses chaussures et les a lancées au visage de la maîtresse, puis il a essayé de la frapper avec une béquille et il l’a tapée avec ses mains. C’est un autre élève qui s’est interposé. Les enfants ont été très choqués."
L’élève était connu pour des problèmes de comportement et avait déjà changé d’école. Les parents de l’école entendaient parfois parler de lui le soir à table, des petites attaques avaient eu lieu. "C’était une violence diffuse, mais là, c’est autre chose."
Un élève en difficultés
Jeudi et vendredi, le jeune garçon était exclu de l’école, "il est resté au domicile familial, nos enfants étaient comme soulagés qu’il ne soit pas là ", témoigne un parent, mais ce matin, il devait reprendre les cours, alors, tout le monde s’est mobilisé.
"On ne veut pas se débarrasser de cet enfant, on veut qu’une solution soit trouvée, poursuivent Sophie et Virginie. On a proposé à l’école de le changer de classe mais sans accompagnement supplémentaire, ce n’est pas suffisant, ni pour lui, ni pour les autres. C’est mettre tout le monde en difficulté, à commencer par lui ! "
"C’est probablement lui qui est le plus en souffrance, on ne peut pas laisser un enfant souffrir", poursuit Christophe Goaziou, parent d’élève lui aussi.
L’école, un lieu pour apprendre
Hervé Depouez, le maire de Pacé est venu apporter son soutien aux équipes enseignantes et aux parents. "C’est une situation totalement anormale, je comprends leurs inquiétudes", explique-t-il.
"Cet enfant doit être accompagné. Il faut trouver une solution pour qu’il puisse suivre une scolarité normale et pour que ce soit le cas pour tous les autres enfants."
"L‘école doit accueillir tout le monde, rappelle l’élu, mais il faut penser aux autres enfants. Quand on va à l’école, c’est pour travailler et cela doit se faire dans un esprit de tranquillité et de sérénité."
Un rendez-vous a été demandé à l’inspection académique.