Crédit d'impôt pour l'hébergement des réfugiés : les réactions en Bretagne

Les députés ont voté un amendement pour octroyer un crédit d'impôts aux particuliers qui accueillent des réfugiés chez eux. Une piste pour améliorer les capacités de logement et tenter de régler le problème du manque de places dans les structures. L'accueil est mitigé du côté des associations.
 

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L'Assemblée nationale a voté mercredi, contre l'avis du gouvernement, un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant gratuitement des réfugiés résidant en France depuis au moins un an. L'incitation financière a été fixée à 5 euros par nuitée dans la limite de 1.500 euros par an. Les associations en charge de l'hébergement des réfugiés  délivreront les certificats permettant aux particuliers de demander le crédit d'impôt. Cet amendement au projet de budget 2019, porté par le député LREM Aurélien Taché et co-signé par une cinquantaine de ses collègues, avait reçu un avis défavorable du rapporteur et du ministre du Budget Gérald Darmanin.
 

L'hébergement des réfugiés, de la responsabilité de l'État


Carole, héberge depuis plusieurs mois chez elle, Abdul, un jeune Afghan, demandeur d'asile, venu en France pour reprendre des études. La militante s'insurge contre ce nouvel amendement, qui participe à la déresponsabilisation de l'État en matière d'hébergement des demandeurs d'asile ou des réfugiés. Ce qui devrait être normalement de son seul ressort. Pour l'État, le coût d'une nuit d'hôtel d'un réfugié est de 19 euros, donc "C'est tout bénéf pour l'État de demander aux citoyens de prendre en charge l'hébergement pour un coût de 5 € par nuitée", réagit Carole.
 

Un enjeu prioritaire

Le discours est le même du côté de l'association rennaise, qui a récemment réquisitionné un bâtiment pour loger 76 demandeurs d'asiles et réfugiés. Les militants craignent avec ce texte, des effets pervers. "Une incitation à se faire de l'argent sur le dos des réfugiés", expliquent-ils. Pour ces associations, l'intégration des réfugiés est un enjeu prioritaire qui ne doit pas faire l'objet d'une sous traitance.
 

Le reportage de Karine Cevaër et Benoît Le Vaillant

Interviews : Abdul, demandeur d'asile - Carole Bohanne, présidente u MRAP 35 - Vincent, membre du "Groupe logement 14 octobre"
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