Dispersion du teknival de Redon: la Ligue des Droits de l'homme réclame une enquête transparente

Des organisations dont la Ligue des droits de l'homme Rennes, pointent la responsabilité du préfet d'Ille-et-Vilaine et du ministre de l'Intérieur, après la dispersion samedi 19 juin, de la rave party à Redon. Un jeune homme a perdu une main au cours de l'intervention des gendarmes et CRS.

La responsabilité du préfet d'Ille-et-Vilaine et du ministre de l'Intérieur est "engagée" après l'intervention des forces de l'ordre pour mettre fin samedi 19 juin 2021 à une rave party sauvage à Redon, au sud de Rennes, accusent plusieurs organisations, dont la section rennaise de la Ligue des droits de l'homme (LDH).

Après ces événements au cours desquels un jeune homme de 22 ans a perdu une main, "votre responsabilité est engagée, notamment en facilitant toutes les démarches
qui permettront de reconstituer la chaîne de commandement ayant abouti à un tel désastre, et en apportant toute la transparence sur l'enquête diligentée"
, écrivent les signataires qui s'interrogent sur les objectifs "assignés aux forces de l'ordre".

La sécurité des participants à la rave


"Étaient-elles là pour assurer la sécurité sanitaire et physique des participant.es? Et dans ce cas, pourquoi avoir déployé une telle violence?" ou pour "contraindre ces jeunes à se tenir sages, y compris en détruisant le matériel son?", demandent les signataires qui se sont constitués, depuis le débat sur la loi sur la sécurité globale, en Observatoire rennais des libertés publiques (Orlib).


    "Le préfet d'Ille-et-Vilaine et le ministre de l'Intérieur devront apporter des réponses claires et nous expliquer pourquoi le dialogue avec une jeunesse - enfermée depuis 18 mois (...) - est-il impossible", réclame l'Observatoire.

 


"Comment une fête musicale peut aboutir à de telles conséquences?"

Les heurts entre teufeurs et forces de l'ordre lors de ce teknival en hommage au jeune Steve, mort à Nantes lors de la Fête de la musique il y a deux ans, ont fait plusieurs blessés des deux côtés. Elle a réuni jusqu'à 1 500 participants et mobilisé quelques 400 gendarmes et CRS. Un Rennais de 22 ans a eu la main arrachée lors des affrontements de la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juin. Il a dû être amputé.
 

Du matériel de sonorisation détruit

Des collectifs présents à Redon reprochent notamment aux forces de l'ordre d'avoir volontairement détruit du matériel de sonorisation au moment d'évacuer le site, évaluant le coût du matériel détruit à environ "de 100 000 à 150 000 euros".


 Le préfet d'Ille-et-Vilaine a reconnu mardi 22 juin que "certains systèmes de son ont pu être saisis, d'autres ont été rendus inopérants" lors de la dispersion. 
Outre la LDH, l'Observatoire rennais des libertés publique regroupe notamment la FSU, Attac, le Syndicat des avocats de France (SAF), Solidaires 35 et la Libre Pensée.

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