Le confinement et la crise sanitaire dûs au coronavirus ont été très difficiles pour le monde du spectacle. Afin de leur venir en aide, l’association « La Passerelle » a décidé d’investir des lieux différents et de faire jouer les artistes devant un public restreint, mais bien présent.
La fermeture des scènes musicales, des festivals, des spectacles vivants a porté un coup très dur aux intermittents du spectacle et aux artistes qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans ressources. Trois mois après le début du confinement, une association, « La Passerelle », du pays de Dol, en Ille-et-Vilaine, a eu une idée originale, présenter des artistes dans des lieux qui ne sont pas à priori dédiés à ce genre d’événement.
Une balade artistique
Le principe est simple, chaque artiste fait un spectacle, de 45 minutes à une heure, et le reproduit six fois, les trois artistes jouent simultanément dans trois sites, et le public, limité à dix personnes par séance et dans le respect du protocole sanitaire, peux voir les trois artistes dans la même journée en se déplaçant de site en site, puisqu’ils sont tous dans un rayon de dix kilomètres.
Des sites inattendus pour accueillir les artistes
C’est ainsi que le manoir de La Bégaudiére, au Mont-Dol, a accueilli Yasmina Di Méo, compositrice, auteur et interprète, qui revient aussi sur ses moments de doute en plein confinement :
« j’ai vécu des moments d’espoir, d’envie d’y croire, que tout va recommencer, que tout redevienne comme avant, même mieux, jusqu’à des moments d’angoisse à ne pas savoir du tout ou tout ça va aller , et on avait la confirmation des uns et des autres comme quoi ce ne sera plus comme avant ».
Une initiative bienvenue pour des sites comme le manoir de Belle-Noé, ou se produisait le pianiste Damien Barbé, et qui organise régulièrement des réceptions ou des séminaires. Le manoir a vu son activité baisser considérablement comme l’explique son propriétaire, Loïck Lemaire : « Clairement, le fait de perdre une grande partie de nos mariages nous met en grande difficulté financière, alors pourquoi ne pas organiser des concerts ». Depuis la période de confinement, le manoir a en effet perdu 70% de son activité.
L’éco-hameau de la Bigotiére, à Epiniac, quant à lui, a accueilli un autre pianiste, Adrien Bauquier.
Prochain événement le 13 juillet
Une première initiative réussie qui ravit la présidente de l’association « La Passerelle », Annie Le Goff, pour qui la mise en place de cet événement a été une première : « Tout s’est vraiment très bien passé, on ne pensait pas que ça marcherait comme ça », confie-t-elle, avant d’annoncer que le 13 juillet prochain, « La Passerelle » organiserait un autre événement similaire dont le format reste encore à définir. « Tout ce qu’on espère, c’est qu’on pourra aller au-delà de 10 personnes par spectacle ».