Emmanuel Macron et la singularité corse. Loïg Chesnais-Girard rebondit

En déplacement deux jours en Corse, le chef de l'Etat s'est montré ferme face aux revendications nationalistes. Mais il a ouvert des pistes sur le droit à la différenciation des régions et sur leur autonomie fiscale. Le président de la région Bretagne prend acte et saisit la balle au bond.

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La Corse. C'est toujours pour un chef de l'État une visite à haut risque notamment sur le plan politique. Le premier déplacement d'Emmanuel Macron sur l'île s'inscrivait en plus dans un contexte particulier : l'hommage au préfet Claude Erignac assassiné il y a  20 ans.

Les autonomistes et les nationalistes corses ont été plutôt déçus par le discours présidentiel. La "co-officialité "de la langue corse a été rejeté. Une fin de non-recevoir qui n'a pas manqué de faire réagir certains régionalistes bretons.


La Bretagne, candidate à plus d'autonomie 


En revanche, à Bastia, le chef de l'Etat a ouvert d'autres portes. Il souhaite inscrire dans la Constitution un " droit à la différenciation" qui serait ouvert à la collectivité corse mais aussi à toutes les autres. Par ailleurs, il n'a pas dit non à une refonte de la fiscalité locale . Réaction immédiate du président de la région Bretagne qui a publié un communiqué. Manière de mettre  un pied dans la porte et de prendre acte.

Loig Chesnais-Girard rappelle ainsi que la Bretagne est candidate à tout ce qui pourrait renforcer son autonomie et au droit à l'expérimentation reconnu par une loi de 2003. Et cela pourrait commencer par la question des finances locales. Rappelons que depuis plusieurs années , les régions ont peu à peu perdu leur pouvoir d'agir sur les grands impôts directs locaux : la taxe d'habitation, les taxes foncières et la taxe professionnelle. Ne leur reste qu'un pouvoir d'intervention sur la carte grise et la TICPE ( taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques ). 


Rebondir politiquement
 

Emmanuel Macron en Corse a cette semaine soufflé le chaud et le froid par rapport aux revendications corses. Mais il permet à d'autres régions de rappeler des envies de singularité . Après l'abandon de Notre dame des landes et tous les questions qui restent en suspend sur le désenclavement  de la Bretagne, Loig Chesnais Girard a choisit de se saisir du  dossier des institutions .Il le met à l'agenda de la prochaine session régionale le 25 février. Et comme son prédécesseur, il endosse le costume du premier défenseur de la "cause" bretonne.  
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