ENTRETIEN. "Ils n'ont qu’une seule envie, c’est de travailler" : un collectif veut faire évoluer la loi sur le travail des migrants

Le collectif Territoire Accueillant 35 souhaite faire évoluer la législation actuelle en matière de droit du travail pour les migrants. Il organise ce samedi à Mordelles, près de Rennes, une rencontre avec le public, mais aussi des chefs d'entreprise et des politiciens pour faire avancer les choses.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

500. C’est l'estimation de migrants prêts à travailler en Ille-et-Vilaine. Ces personnes seront au cœur d’une discussion ce samedi 22 octobre à 13h30 à la Ferme de la Biardais de Mordelles, près de Rennes.

Organisé par le Collectif Territoire Accueillant 35, l'objectif est de faire évoluer les pratiques administratives actuelles faisant, selon eux, obstacles au "droit de travailler" pour les migrants. Entretien avec François Cahour, membre du collectif.

Pourquoi organiser cette rencontre ?

François Cahour : L’Ille-et-Vilaine a des besoins de main-d'œuvre dans de nombreux secteurs et le taux de chômage est parmi les plus bas de France. Des emplois sont donc disponibles et des migrants aussi. Ils n'ont qu’une seule envie, c’est de travailler.

Mais aujourd’hui, les démarches administratives sont très complexes et les délais d’attente sont très longs pour que les employeurs puissent embaucher des migrants. Il faut faire avancer les choses. On veut donc faire évoluer la loi.

Comment comptez-vous faire avancer les choses ?

F.C : Nous faisons confiance à la venue de certaines personnes à cette rencontre. Des élus comme deux députés seront présents. Mais on mise avant tout sur les patrons présents demain, samedi 22 octobre.

Ce sont eux qui peuvent aussi pousser un certain avancement dans la législation auprès de l'État. Le discours est unanime dans le patronat : beaucoup de chefs d'entreprise rencontrent des difficultés pour recruter… 

Que répondez-vous au discours de l'extrême droite sur le sujet ? 

F.C : La réponse est simple. Le taux de chômage, de certains secteurs, démontre que les Français ne veulent pas prendre ces postes. Les entreprises ont du mal à recruter, alors autant le donner à ces personnes. Il y a un besoin économique non-couvert à remplir.

En plus d'être motivés et disponibles, cet emploi peut aussi leur donner de la dignité. Primordial pour qu'ils se sentent intégrés.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité