Ille-et-Vilaine. Maisons fissurées par l'argile, une cartographie pour mieux cerner les risques

Les sols argineux peuvent entraîner des dégâts sur les bâtiments. Pour mieux prévenir leurs risques, des géophysiciens et géologues vont explorer vingt communes de Rennes Métropole au mois de mai et juin.

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles entraîne chaque année en France des dégâts considérables, indemnisable au titre des catastrophes naturelles. Des failles zèbrent le crépi des façades, des fentes circulent le long des terrasses ou lézardent les coins de fenêtres ou de portes. 

Une cartographie pour prévenir les risques 

Dans les secteurs du territoire de la métropole de Rennes, sont présentes des argiles, de type smectite notamment. Elles ont la particularité de gonfler en présence d’eau et de se rétracter en cas de sécheresse. Dans le département, les deux-tiers de la surface départementale sont exposés à ce phénomène, à des niveaux : faible (61 %), moyen (4 %) ou fort (moins de 1 %). 

La préfecture d'Ille-et-Vilaine veut en mesurer l'ampleur et a décidé d’établir une cartographie avec l’aide du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Une carte départementale existe déjà mais de nouvelles données permettront de comprendre le phénomène à l'échelle communale et parcellaire. 
 


20 communes passées au crible 

Les communes concernées sont les suivantes ; Le Rheu, Chartres-de-Bretagne, Bruz, Laillé, Pont-Péan, Saint-Gilles, Pacé, L’Hermitage, Montgermont, Vezin-le-Coquet, Saint-Grégoire, Betton, Saint-Sulpice-La-Forêt, Thorigné-Fouillard, Acigné, Rennes, SaintJacques-de-la-Lande, Noyal-Chatillon-sur-Seiche, Bourgbarré, et Saint-Armel. 

Sur place, une équipe de géophysiciens et de géologues du BRGM recueilleront des données précises sur la nature des sols. Deux types de mesures seront effectués :

  • le premier consistera à déterminer le rayonnement naturel des sols en place grâce à un appareil portatif. Ces mesures sont totalement inoffensives, rapides, et ne nécessitent aucune manœuvre particulière au sol.
  • le second nécessitera des prélèvements d’échantillons sur quelques centimètres de profondeur. Les trous seront immédiatement rebouchés et les prélèvements envoyés en laboratoire pour l’analyse de l’argilosité.

Cette étude est co-financée à hauteur de 60% par l’Etat, 20% par Rennes Métropole et 20% par le BRGM. Les résultats devraient être connus au milieu de l'année 2022. Les nouvelles cartes d’aléa seront disponibles en ligne sur le site du BRGM. Rennes Métropole proposera également des plaquettes d'information, à destination de la population sur ce phénomène de retrait-gonflement des argiles, les préconisations. 

 

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