Le syndicat majoritaire demande au tribunal administratif d'Orléans de simplifier les procédures pour construire des réserves d'eau, les "bassines", aujourd'hui contestées par des associations environnementalistes.
Plusieurs fédérations régionales de la FNSEA, dont celle de Bretagne, ont déposé un recours contentieux devant le tribunal administratif d'Orléans en vue d'une révision du Schéma directeur de la gestion de l'eau (SDAGE) 2022-2027 du bassin Loire-Bretagne.
Réunis devant le tribunal administratif d'Orléans, une trentaine d'élus syndicaux de tout le bassin versant de la Loire sont venus appuyer la révision d'un texte "en totale contradiction avec l'ambition portée par le président de la République de rebâtir notre souveraineté nationale, en particulier dans le domaine alimentaire", selon eux.
Venus d'Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de Loire et Centre-Val de Loire, ils réclament notamment une simplification des procédures pour construire des réserves d'eau.
Un document trop prescriptif
Les organisations "contestent toutes les parties du SDAGE allant au-delà de la réglementation", citant la nouvelle notion "d'espaces périphériques aux zones humides devant être préservés" ou encore "la concentration guide en nitrates de 18 mg/L dans chaque masse d'eau douce superficielle".
Selon les exploitants, ces mesures ne s'appuient "sur aucun élément juridique ou scientifique".
"Nous contestons les dispositions du SDAGE. Ce document est trop prescriptif. Il dépasse son cadre", a estimé le président de la FRSEA Bretagne, Thierry Coué.
"Pour stocker de l'eau, c'est un vrai parcours du combattant. Certains abandonnent. Il faut du pragmatisme administratif", a réclamé son homologue des Pays de Loire, Michael Trichet.
"Il y a une différence entre les orientations politiques et les écritures administratives. (...) On veut pouvoir faire des réserves", a regretté le président de la FRSEA Centre-Val de Loire Sébastien Prouteau.
Face aux sécheresses, comme celles qui a touché la France durant l'été 2022, la FNSEA plaide en faveur d'un meilleur stockage de l'eau avec des retenues, remplies par les eaux de surface et les eaux de ruissellement. Ces retenues, parfois appelées "bassines", sont contestées par certaines associations de protection de la nature et par la Confédération paysanne, pour qui elles constituent un "accaparement" de l'eau.