La consommation de viande de lapin chute de 5 à 8 % tous les ans, depuis 10 ans. Pour relancer la filière, les éleveurs expérimentent de nouveaux habitats pour leurs animaux.
Ils avaient presque oublié qu'un lapin ça ronge, ça court, ça bondit, ça furète...
"C'est un vrai plaisir de les voir exprimer leur comportement" constate l'éleveur Frédéric Blot, qui expérimente ce nouvel espace collectif pour ces lapins dans son exploitation de Domalain (35).
Ici 160 lapins vivent leur vie de lapin dans un bâtiment clos, sur des caillebotis en plastique. Leur surface de vie a augmenté de 60%.
"Avant on avait des logements (des cages métalliques) où ils étaient par 6 ou 7, et des couloirs pour marcher. Tout cet espace-là était pour nous, mais pas pour les lapins. Grâce à ce système-là, on a pu arriver à utiliser 100% de la salle pour les lapins", explique l'éleveur.
Des mezzanines pour se cacher ou dormir
Pendant des mois, les lapins ont été observés, filmés pour vérifier que leur nouvel habitat répondait à leurs besoins. "Au départ, on leur a mis des plateformes pour qu'ils puissent bondir, s'amuser, mais ils n'allaient que dessous, pour se cacher ou s'isoler en cas de bagarre, ou pour être tranquilles pour dormir. On a donc décidé d'installer des mezzanines qu'on puisse empiler sur plusieurs niveaux pour les obliger à bondir", explique François Menini, responsable expertise chez Mixscience.
Relancer la filière
Il n'existe aucune norme en Europe sur la taille des cages pour les lapins. Ces terriers du 21ème siècle coûtent de 15 à 20% plus cher que les cages d'hier, mais un quart des élevages devrait les adopter dès l'an prochain.
Les ventes de lapins ont chuté et en 10 ans, le nombre d'éleveurs est passé de 1200 à 800. En offrant à leurs animaux des conditions de vie plus respectueuses, ils espèrent relancer la filière.