En 2013, la lunetterie Carl Zeiss perdait un gros client, faisant également disparaître 116 emplois dans son usine de Fougères (35). Aujourd'hui, trois ans après, l'entreprise semble en bonne santé.
En 2013, les salariés de Carl Zeiss accusaient le coup avec la suppression de 250 postes, dont 116 à Fougères, après la perte de leur client le plus important, Grandvision. Plusieurs mobilisations avaient suivi cette annonce pour tenter, en vain, de conserver les emplois.Aujourd'hui, l'entreprise a totalement revu son usine en la modernisant (réadaptation des locaux et automatisation du matériel) et en rendant le personnel polyvalent.
Nouvelle stratégie commerciale
L'usine se concentre désormais sur le secteur des verres de très haute qualité uniquement. "Si l'on veut produire en France, il faut absolument être excellents et la segmentation de notre gamme nous a permis de nous concentrer sur le très haut de gamme. Aujourd'hui, on n'aurait plus la possibilité de fabriquer des verres d'entrée de gamme à Fougères", affirme Christophe Belin, directeur industriel du site de Fougères.Elle s'est également tournée vers d'autres secteurs, particulièrement porteurs : les verres de travail pour le bureau ou sur écran d'ordinateur, ainsi que ceux optimisés pour la conduite.
Par ailleurs, l'entreprise a conquis d'autres marchés en se référençant auprès de nouveaux partenaires.
Création d'emplois
Depuis les licenciements de 2013, quelque 70 emplois ont été créés. "On a dû mener une restructuration car on avait perdu la moitié de notre chiffre d'affaires. Grâce à cette croissance, on a pu réembaucher un certain nombre de personnes : on a créé une vingtaine de CDI. Le reste sont des CDD et des intérims", précise Nicolas Sériès, directeur général Carl Zeiss Vision France.La courbe de la croissance de l'entreprise peut laisser intact l'enthousiasme des salariés : environ 3 500 verres sortent de l'usine chaque jour, et les carnets de commandes sont pleins.
Reportage : T. Bréhier / L. Bonis / T. Descamps
En 2013, la lunetterie Carl Zeiss perdait un gros client, faisant également disparaître 116 emplois dans son usine de Fougères (35). Aujourd'hui, trois ans après, l'entreprise semble en bonne santé.
Reportage : T. Bréhier / L. Bonis / T. Descamps.
Interviews :
- Christophe Belin, directeur industriel du site de Fougères ;
- Nicolas Sériès, directeur général Carl Zeiss Vision France.