Pour réduire le risque d'accidents, le député rapporteur Jean-Luc Fugit (LREM) propose, dans le cadre du projet de loi d'orientation des mobilités, de supprimer des stationnements aux abords des passages piétons. Un aménagement qui existe déjà à Vitré.
C'est aux yeux de certains "un enjeu de sécurité routière primordial" : suppimer le stationnement aux abords des passages piétons. L'idée est défendue cette semaine à l'Assemblée nationale par Jean-Luc Fugit, député LREM du Rhône, qui est aussi l'un des rapporteurs du projet de loi d'orientation des mobilités. Objectif : augmenter la visibilité et réduire le risque d'accident.
En Bretagne, la ville de Vitré n'a pas attendu l'examen du projet de loi pour agir. "Il y a encore un an et demi, en plein virage, un camionnette stationné juste à côté de ce passage piéton, pouvait complètement gêner la vue aux automobilistes et aux piétons." Jacques le Letty, de l'association environnementale Tuvalu ne manque pas d'exemples et d'arguments. Une bande de 5 mètres est maintenant sanctuariée devant les passages piétons : le gain est considérable pour la visiblité des piétons.
28 places de stationnement condamnées
Pour libérer cet espace, 28 places de stationnement ont été supprimées dans le centre-ville. « Les gens acceptent ces petits aménagements, j'pense qu'on a tous inétreêt à ça !" complète Jacques Le Letty
Dans cette ville de 18.000 habitants, la voiture reste pourtant indispensable pour beaucoup. Au-delà de ces places de stationnement, la mairie a mis en place un parking multi-modal de 600 places derrière la gare, et limiter la vitesse à 30 km/h en ville. Tout cela passe par un nouveau plan de déplacement urbain, avec deux priorités : "La première d'entre elles, c'était d'apaiser et de fluider la circulation à l'échelle de l'agglo explique Bruno Maisonneuve, adjoint au maire de Vitré chargé de la sécurité. La seconde c'est de mieux partager l'espace public entre piétons et les vélos..."
Dans le centre de Vitré, la vitesse moyenne des véhicules est tombée de 52 à 45 km/h. Des progrès restent à faire, mais force est de constater que piétons, cyclistes et automobilistes ont gagné en confort.