Prise en charge hôtelière des demandeurs d'asile : vers des restrictions en Ille-et-Vilaine

La préfecture d'Ille-et-Vilaine va réduire ses aides pour héberger des demandeurs d’asile. Plusieurs dizaines de familles, soit près de 200 migrants, selon l’association "Un toit, c’est un droit" vont devoir quitter leurs hébergements provisoires d'ici la fin du mois. 

La donne va changer pour plusieurs familles installées dans des hôtels en Ille-et-Vilaine. La préfecture annonce en effet réduire ses aides pour héberger des demandeurs d'asile. En cause, la saturation que connaît le département avec l'arrivée importante de personnes, notamment depuis janvier 2018. L'hébergement en hôtel est supposé être une solution d'urgence et pas permanente. 

La préfecture prend actuellement en charge 360 nuitées hôtelières par jour, pour environ 20 euros la nuitée. "Nous sommes montés à un pic de 500 nuitées l'hiver dernier, contre 50 avant 2016 en hiver et 10 à 15 hors période hivernale", précise Denis Olagnon secrétaire général de la préfecture. 

Les critères d'accueil vont devenir plus restrictifs et privilégieront désormais les personnes victimes de violence, de jeunes mamans ou des personnes à la santé fragile. 

À l'hôtel du Val Blanc à Vern-sur-Seiche, plusieurs familles s'interrogent sur leur avenir. 80 personnes seraient concernées par un départ prévu lundi. Les associations s'inquiètent. "C'est une décision assez brutale en plein coeur de l'été et à quelques semaines de la rentrée car il y a beaucoup de familles avec enfants" a réagi Carole Bohanne, membre de l'association "Un toit c'est un droit".
 
Un reportage de C. Jauneau, S. Labrousse, G. Hamon / avec Cathy Congolaise - Sidhamed, Mauritanien - Marcel Gauteaux, Veilleur de nuit, Hotel du Val Blanc - Denis Olagnon, secrétaire Général Préfecture 35 - Armelle Bounya, Association "Un toit c'est un droit"
 

Selon la préfecture, les demandes d'asile ont augmenté en 2017 de 30% en Ille-et-Vilaine et de 11% cette année, alors qu'elles se sont stabilisées ou ont diminué dans les autres départements bretons. Selon M. Olagnon, beaucoup de ces demandes sont effectuées par des ressortissants géorgiens et albanais, pays considérés comme sûrs par l'Etat français, et sont "rejetées à 95%".

 
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