Prison de Rennes : un deuxième suicide en trois jours

Un détenu a été retrouvé pendu dans sa cellule à la prison de Rennes-Vézin-le-Coquet. L’homme de 53 ans s’est donné la mort dans la nuit du 3 au 4 novembre. C’est le deuxième décès par suicide en quelques jours après celui de Jérôme Gaillard qui avait reconnu avoir tué sa compagne Magali Blandin.

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C’est un codétenu qui a donné l’alerte dans la nuit de mercredi à jeudi. Quand les surveillants sont arrivés dans la cellule, ils ont découvert l’homme de 53 ans pendu. Son cœur ne battait plus.

L'homme était incarcéré depuis le 8 juillet 2021. Dans un communiqué, Matthieu Thomas, procureur de la République adjoint de Rennes indique que "les constatations effectuées par un médecin légiste et l’autopsie réalisée n’ont  révélé aucun élément pouvant faire présumer l’intervention d’un tiers dans le décès de cette personne."

Un deuxième suicide en moins d'une semaine

C’est le deuxième suicide en trois jours. Dans la nuit de dimanche à lundi, Jérôme Gaillard, qui avait avoué le meurtre de son épouse Magali Blandin, s'est donné la mort alors qu’il se trouvait dans l’aile de la même prison réservée aux détenus vulnérables.

"C'est la loi des séries, malheureusement, c'est comme à l'extérieur de la prison, ce sont des actes qui sont difficilement évitables quand on veut vraiment passer à l'acte, il y aura toujours une faille" analyse Eric Toxé, délégué syndical Ufap-Unsa de la prison.

"La nuit, il y a 12 surveillants pour 800 détenus. Nous faisons quatre rondes pour les détenus fragiles "explique- t-il. "La première et la dernière, nous faisons le tour de tout l'établissement. Les deux autres rondes, nous avons une liste de surveillance spéciale pour avoir un regard particulier dans les cellules où sont détenues des personnes fragiles. Mais mercredi, même son codétenu n'a pas senti le désespoir et l'envie d'en finir de cet homme.

Selon l’observatoire international des prisons, à Rennes- Vezin, il y aurait actuellement 829 détenus pour 686 places. "Il y a une centaine de matelas au sol" commente Eric Toxé. " Les maisons d'arrêt n'affichent jamais complets, puisqu'on doit accueillir tous les détenus que la justice nous adresse, mais elles sont toujours pleines."

Au 1er septembre 2021, les prisons françaises comptaient 68.472 détenus pour 60.374 places opérationnelles, la densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires s'établit désormais à 113,4.

"Quand on est dans une prison avec des effectifs normaux, on peut voir, détecter des signes de mal être : lui, d'habitude, il parle, mais depuis quelques jours, il ne dit plus rien. Lui ne sort plus de sa cellule.. Mais quand ils sont trop nombreux, on n'a plus le temps d'avoir des relations avec les détenus qui nous permettraient d'être vigilants au bon moment." 

En France, en 2020, 119 personnes incarcérées se sont donné la mort.

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