Rave party de Redon : pour le préfet, il fallait "neutraliser le son"

"Neutraliser", pendant les quelques minutes du point presse du préfet d’Ille-et-Vilaine, le mot est revenu à plusieurs reprises. Emmanuel Berthier s’est félicité de la fin de la rave, évacuée ce 19 juin en fin d'après-midi. La musique a été neutralisée, la fête est finie.

Ce matin, sur le site de l'hippodrome de Redon, il ne reste qu'une petite cinquantaine de véhicules et quelques teufeurs encore abasourdis par les heures qu'ils viennent de vivre. Ils rangent ce qui peut l'être et nettoient.

Hier, samedi 19 juin, tout a été très vite. 400 gendarmes mobiles et CRS étaient mobilisés sur l’opération.

Un peu après 17h, ils ont lancé les premières grenades lacrymogènes pour faire évacuer le site et faire taire la musique. "Il était important de mettre un terme à ce rassemblement interdit" explique le préfet. "Tout s'est fait en 45 minutes."

Tout s’est passé "sans anicroche" souligne-t-il. Un dispositif de sécurité avait été installé au bord de l’Oust, la rivière qui passe au bas du site, pour éviter tout risque de noyade.

 

"Les gendarmes sont intervenus dans des conditions difficiles" précise  Emmanuel Berthier. "Il y a eu 6 nouveaux blessés légers dans les rangs des forces de l’ordre. Un du côté des teufeurs."

Huit murs de son fracassés

"A priori, le préfet préfère avoir des gens mutilés que des gens qui s’amusent" s’énerve un teufeur sur une vidéo de l’évacuation qu’il a postée sur Twitter. 

Les sonos ont été brisées à coup de masse. "Il fallait neutraliser le son", répète le préfet, "c’était la seule solution pour faire cesser la rave."  

 

Plusieurs interpellations ont eu lieu et des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes des violences qui ont émaillé l'installation de la free party dans la nuit du 18 au 19 juin qui ont fait plusieurs blessés, dont un jeune homme de 22 ans qui a perdu une main. 

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