Une semaine après les faits, plus de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi devant la sous-préfecture de Redon pour dénoncer la répression de la free-party, à l'initiative du collectif citoyen "Pays de Redon en lutte".
Des résidus de grenades lacrymogènes déversés par sacs entiers sur le pavé de la sous-préfecture. Ce samedi 26 juin à 11 heures à l'initiative du collectif "Pays de Redon en lutte", plus de 300 personnes étaient rassemblées pour dénoncer la répression policière de la free-party organisée sur la commune le week-end précédent.
Des moyens disproportionnés pour mettre fin au teknival
Des citoyens de tous âges sont donc venus rapporter les restes des munitions employées par les forces de l'ordre pour mettre fin au rassemblement de quelques 1500 teufeurs.
En quelques jours ils ont ramassé sur le site l'équivalent d'un big-bag, soit un mètre-cube de ces déchets, traces de l'ampleur de l'action déployée par les 400 gendarmes mobiles et CRS. Comme Camille, ils dénoncent "la disproportion des moyens de répression mis en oeuvre", qui engendre notamment, selon elle, "la perte de confiance d'une grande partie de la population dans les institutions."
L'Etat doit protéger les libertés individuelles et pas représenter une menace.
Aujourd’hui à 11H, après les violences lors de la rave Party de Redon, des citoyens choqués appellent à un rassemblement statique devant la sous préfecture de Redon. Les témoignages se multiplient.
— LDH Rennes (@LDHRennes1) June 26, 2021
Les groupes d'Amnesty International et de la Ligue des Droits de l'Homme de Rennes et Redon étaient aussi sur place. Ils voient dans cet évènement un exemple supplémentaire de l'évolution des opérations de maintien de l'ordre depuis les manifestations des Gilets jaunes. "On a le douloureux sentiment depuis quelques mois qu'il y a une forme de dérive de la doctrine du maintien de l'odre en France, et si on est là aujourd'hui c'est pour clamer haut et fort que l'Etat doit protéger les libertés individuelles et pas représenter une menace." explique Martin Vincent, Secrétaire d'Amnesty International Redon.
Un jeune homme a perdu une main au cours de l'intervention des gendarmes et CRS ce 19 juin.