A peine créée à Rennes, l'association "All behind Ukraine" (tous derrière l'Ukraine), qui collecte différents produits de première nécessité, croule sous les propositions de dons et de bénévoles, signe d'un fort élan de solidarité.
Mercredi matin, les bénévoles de All Behind Ukraine étaient en pleine effervescence après avoir obtenu un local prêté par la mairie où ils peuvent désormais stocker les produits recueillis plutôt qu'à leur domicile.
Ce que vous voyez derrière, c'est la première partie des dons que l'on a recueillis. Ce que vous voyez là, c'est vraiment une infime partie...il y a 400 fois ce qui est là qui va arriver dans les prochains jours.
Admir Fidalgo-Amorim, 29 ans, fondateur de "All Behind Ukraine".
Originaire de Bosnie, le jeune papa reste marqué par la mort de son propre père pendant la guerre qui a ravagé ce pays entre 1992 et 1995.L'association espère que deux camionnettes de 20 m3 pourront partir vers le pays en guerre, chargées notamment de produits d'hygiène, de vêtements, d'eau, des couches, d'appareils de radio ou encore de torches électriques.
Tous derrière l'Ukraine
Mardi, dans l'appartement d'Admir, le téléphone n'arrête pas de sonner et les
courriels affluent, avec en toile de fond des images du président ukrainien Volodymyr
Zelensky à la télévision. Créée après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, "All behind" réunissait mardi 200 bénévoles et donateurs déclarés.
Je ne mesurais pas autant de solidarité. C'est la première fois que je m'investis dans une association et là, ça a été un élan de générosité extraordinaire. On n'était pas préparé à tout ça. Notre message est devenu viral sur les réseaux sociaux. Cela montre qu'après ces temps distanciés de Covid, que tout ça c'est terminé
Mélanie Saïm, 45 ans, chargée de communication de l'association.
Mardi soir, au bar rennais "L'aviation", une réunion de différents collectifs et associations de solidarité avec l'Ukraine, à laquelle ont participé une 30ne de personnes, a eu lieu pour fédérer les énergies. C'est la guerre aux portes de la France. Ca pourrait très bien nous arriver aussi. On est tous des mères, des pères. Et ça, c'est important toutes ces femmes et ces enfants qui sont obligés de quitter leur pays. C'est trop proche de nous, ça nous touche énormément. L'émotion est palpable, comme pour Jeanne, Ukrainienne vivant à Rennes. "Toute ma vie est en Ukraine. Je suis venue là pour me rendre disponible aux besoin des associations, des gens, pour aider l'Ukraine. C'est ma place d'être ici maintenant parce que je ne peux pas être à Kiev avec mes proches", dit, au bord des larmes, cette commerciale âgée de 34 ans.