La région Bretagne, après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, envisage de développer l'aéroport de Rennes, dont elle est propriétaire, mais souhaite pour ce faire que l'État lui rétrocède sept hectares de terrains.
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Avec 725.000 passagers en 2017 et une croissance annuelle de 13,1%, l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques "va bénéficier de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes", assure Gérard Lahellec, vice-président chargé des Transports au conseil régional, qui table, à terme, sur une capacité de deux millions de passagers. Sauf que personne n'avait, selon lui, envisagé l'abandon de Notre-Dame-des-Landes, annoncé le 17 janvier dernier par le Premier ministre Édouard Philippe.
L'une des croissances les plus importantes de France
"Le contrat de concession de l'aéroport de Rennes est devenu obsolète car il a été bâti en 2010, pour 15 ans, sur la foi de la réalisation de Notre-Dame-des-Landes, c'est-à-dire selon une approche prudente en fréquentation et en investissements", explique l'élu. Il faut donc, selon lui,
"totalement reconsidérer les investissements à réaliser, d'autant que la croissance est l'une des plus importantes de France", poursuit-il. Le concessionnaire de Rennes-Saint-Jacques est la Société d'exploitation des aéroports de Rennes et Dinard, dont la CCI d'Ille-et-Vilaine est actionnaire à 51%, aux côtés de Vinci Airports (49%).
Rénovation et allongement des pistes, agrandissement de l'aérogare et des parkings
Parmi les travaux envisagés, qui au total pourraient coûter selon l'élu
environ 40 millions d'euros, la
rénovation de la plus longue des deux pistes, qui mesure 2.100 m, pour accueillir des atterrissages
"par tous les temps". Un coût évalué à 10 millions d'euros.
"Si on resurface, il faudrait aussi agrandir la piste pour pouvoir accueillir des A321 nouvelle génération, moins bruyants et moins gourmands en énergie", ajoute Gérard Lahellec, qui assure que ce
rallongement de 300 mètres se ferait sur la base de l'emprise actuelle. Un
agrandissement de l'aérogare est également jugé
"indispensable", de même que
l'extension des parkings, aujourd'hui
"saturés", selon l'élu.
L'Etat attendu sur le tarmac pour "accompagner" le projet
Mais pour rédiger un nouveau cahier des charges, la région aimerait que
l'État lui cède sept hectares de terrains attenants.
"Outre les parkings, il va falloir reconfigurer l'aviation d'affaires, la petite aviation privée, le fret (...) On commence à être impatients", indique M. Lahellec. Les élus n'envisagent toutefois pas de prolonger jusqu'à l'aéroport la ligne B du métro, actuellement en construction, jugeant l'investissement difficile à amortir. Dans son discours annonçant l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Édouard Philippe s'était engagé entre autres à
"accompagner le développement de l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques en commençant par l'agrandissement de l'aérogare pour mieux répartir le trafic aérien du Grand-Ouest".