Invoquant des "risques de troubles à l'ordre public", les préfectures d'Ille-et-Vilaine et du Finistère ont toutes deux interdit les rassemblements prévus à Rennes et Brest ce jeudi 12 octobre en solidarité avec la population palestinienne de la bande de Gaza.
Ce mercredi, la préfecture du Finistère interdisait le rassemblement de soutien à la population de Gaza, initialement prévu à l'initiative de l'association France-Palestine Solidarité, ce jeudi 12 octobre à 18h, place de la Liberté à Brest. Le Préfet du Finistère, Alain Espinasse, considérant, "dans le contexte du conflit entre le Hamas et Israël, le risque élevé des troubles graves à l'ordre public", il a donc décidé de prendre un arrêté d’interdiction de cette manifestation.
L'association France Palestine Solidarité, par la voix de Josette Brenterch, a immédiatement commenté cette décision : "En conséquence, nous avons décidé d'annuler, à regret, cette initiative".
"Ce rassemblement laisse présager de fortes tensions"
La même décision a également été prise par le Préfet d'Ille-et-Vilaine, concernant le rassemblement de soutien au peuple palestinien prévu ce jeudi à 18h à Rennes, après l'attaque du Hamas contre Israël et la riposte de l'armée israélienne : "En raison de risques de troubles à l'ordre public, le préfet d'Ille-et-Vilaine a pris un arrêté d'interdiction de la manifestation déclarée par le Comité Rennais France-Palestine Solidarité".
La préfecture rappelle dans son communiqué que les dizaines d'actes antisémites constatés sur le territoire national, et que "des individus cherchent à attiser la colère au sein des quartiers populaires rennais, incitant des personnes à se livrer à des propos vindicatifs, des démonstrations de force et de violence".
Le communiqué cite une banderole aux couleurs de la Palestine tendue dans les tribunes du Roazhon Park, ainsi que sur un bâtiment du campus de Rennes 2. "Dans ce contexte, l'organisation de ce rassemblement laisse présager de fortes tensions, des incidents ou des confrontations entre partisans de l'une ou l'autre des parties de ce conflit" indique la préfecture.
Dès lors, toute participation à ces manifestations interdites sera illégale. Ces interdictions concernent d'autres grandes villes françaises comme Paris, Nantes ou Marseille.