Rennes 2 était bloquée depuis début avril par des étudiants opposés à la réforme de l'université. Ce lundi 14 mai, les forces de l'ordre sont intervenus pour évacuer une soixantaine d'entre eux.
La police est intervenue ce lundi 14 mai entre 4 h 40 et 5 h 30 du matin pour évacuer une soixantaine d'étudiants sur le campus de Villejean de Rennes 2. Ces derniers occupaient les locaux depuis plus d'un mois pour protester contre la réforme de l'université. Ils avaient reconduit ce blocage jusqu'au 17 mai prochain, date à laquelle doivent se dérouler les examens.
L'intervention a eu lieue à 5h ce matin, tout le monde va bien. La présence de certains profs est à noter... pic.twitter.com/0YlmB3qF5s
— Assemblée Générale - Rennes 2 (@AG_Rennes2) May 14, 2018
Selon la police, l'intervention s'est déroulée dans le calme. Il n'y pas eu d'interpellations. La préfecture indique que cette opération a eu lieu à la demande du président de l'université. La semaine dernière, celui-ci dénonçait cette situation de blocage et "un dialogue rompu". Du côté des syndicats étudiants comme l'UNEF on condamne cette évacuation. Lucie Musset de l'UNEF "J'ai eu un petit peu peur au début. On a été réveillé très vite. Cela faisait un moment qu'on les attendait surtout depuis qu'on avait appris la fermeture administrative de l'université." Selon elle, des palpations ont été mal vécues par certaines jeunes filles.
L'UNEF Rennes 2 condamne fermement la lâcheté de l'intervention policière qui a eu lieue cette nuit. Nous prenons acte que la direction de l'université n'a donc aucune parole, participant elle-même à l'évacuation. Rendez-vous à 18h au métro Villejean. pic.twitter.com/Ub4IIWCknj
— Unef Rennes 2 (@UnefRennes2) May 14, 2018
L'université envisage de porter plainte
"La libération des locaux a permis de commencer les opérations de déblayage des différents objets et mobiliers obstruant les issues, ainsi que le nettoyage des locaux. L’estimation des dégâts est en cours par les services de la présidence de l’université qui a fait connaître son intention de porter plainte." précise également la préfecture.
Rennes 2 était avec Nanterre la seule université encore bloquée par les opposants à la loi ORE.