Les trois nouveaux collèges publics qui ont ouvert leurs portes à la rentrée de septembre en Ille-et-Vilaine ont tous intégré dans leur conception la question de l'égalité filles-garçons. A Guipry Messac, Laillé et Bréal-sous-Monfort près de Rennes, le concept semble séduire les élèves.
A la période de l'adolescence durant laquelle la sensibilité et le questionnement des jeunes sont parfois exacerbés, les responsables d'établissements scolaires sont désormais mobilisés pour mieux intégrer la question de l'égalité filles-garçons dans la vie quotidienne des élèves.
C'est tout l'objet de la conception de nouveaux collèges comme celui de Bréal-sous-Monfort, près de Rennes, financé par le département, qui a été aménagé pour éviter les conflits et favoriser une meilleure mixité.
On sait que c'est au collège que la sexualisation arrive et que les relations filles-garçons peuvent être tendues, si on ne les accompagne pas dans une meilleure prise en compte du vivre ensemble. Il faut créer les conditions pour qu'ils jouent ensemble, se parlent et qu'ils se comprennent.
Tout un symbole, le collège a été baptisé du nom de Françoise Elie, une grande résistante brétilienne pour redonner une place encore trop rare aux femmes dans les noms d'établissements.
Mais c'est surtout une expérimentation qui est désormais menée en son sein, afin que l'égalité des sexes et l'égalité des chances dans l'éducation, soient mises au même niveau.
Des locaux aménagés pour éviter les tensions et favoriser la mixité
Et cela commence par des agencements des locaux, tout simplement ! Ainsi, la cour de récréation a été conçue pour ne pas être monopolisée par les garçons, ni par les jeux autour des terrains de football et de handball, mais pour que tous et toutes puissent inventer et profiter de jeux mixtes.
Logique particulière enfin à l'intérieur des bâtiments : les couloirs où déambulent les jeunes sont très larges afin de réduire les risques de friction et de tension entre les groupes qui se croisent.
Chloé, élèves de cinquième qui vient d'intégrer le site, compare avec son ancien collège : "Ici, les couloirs sont grands et on peut circuler facilement. Il y a moins de bousculades, c'est bien ! "
On respecte aussi l'intimité : les sanitaires des filles sont un peu plus grands et surtout leur espace est bien séparé de celui des garçons, pour éviter les intrusions.
C'est désormais à l'équipe pédagogique de s'emparer de ces questions de mixité. Pour le moment, le collège accueille 400 élèves avec un potentiel de 700 places.