Alors que ce mardi 20 septembre résonne comme un jour historique avec le lancement de la ligne B du métro rennais, un mouvement de grève a affecté le réseau de bus de la société Kéolis. A l'appel de la CFDT, 65 conducteurs ont débrayé aux heures de pointe, soit 18,5 % des effectifs. Les revendications portent sur les salaires, dans un contexte de forte inflation.
65 conducteurs de bus sur 350 en service ce mardi 20 septembre ont débrayé une partie de la journée, afin de faire valoir leurs revendications.
Le Mouvement est reconduit jeudi 22 septembre cette semaine et mardi et jeudi de la semaine prochaine.
Les propositions de la direction sur nos augmentations de salaire ne sont pas satisfaisantes. Nous demandons une prime de 400 euros net et 2% d'avance sur les négociations annuelles obligatoires
Edouard Petitdélégué syndical Cfdt
Le syndicat envisage des débrayages tous les mardis et jeudis sur le réseau Star. Ce mouvement arrive à un moment où les exploitants ont du mal à trouver de la main d'œuvre.
Pénurie de conducteurs
1 029 postes de conducteurs sont en effet actuellement à pourvoir chez le grand opérateur du transport public Keolis, a appris ce mardi franceinfo auprès de la direction de l'entreprise, alors que le secteur est très fortement touché par une pénurie de conducteurs dans toute la France. Chez l'un de ses principaux concurrents, Transdev, c'est 659 postes de conducteur qui sont à pourvoir, selon sa direction.
Keolis exploite une centaine de réseaux de bus à travers la France et le problème de recrutement ne concerne pas uniquement l'Ile-de-France, mais aussi des villes comme Lyon, Lille et Rennes, qui concentrent à elles seules presque un quart des postes concernés.