Ce mardi 20 septembre, à 5h15, la première rame de la deuxième ligne du métro rennais s'est – enfin ! – élancée. Alors que 75% des habitants de la ville vont se retrouver à moins de 600 mètres d’une station de métro, la maire et présidente de la métropole, Nathalie Appéré, parle d’une révolution des mobilités dans la capitale bretonne.
Lundi 19 septembre. Sourire aux lèvres, Nathalie Appéré, maire et présidente de Rennes métropole, entre dans une rame de la ligne B du métro, à la station Saint-Jacques-Gaîté.
En compagnie de Matthieu Theurier, délégué à la Mobilité et aux transports de Rennes Métropole, et de plusieurs dirigeants qui ont travaillé sur le chantier du métro, Nathalie Appéré emmène dans son sillage une vingtaine de journalistes à la découverte des stations de la ligne.
Transformer la ville
Pour la maire comme pour des dizaines de milliers de Rennais, c’est un moment très attendu.
"3 Rennais sur 4 et 1 métropolitain sur 3 vont être à moins de 600 mètres d’une station de métro, c’est une révolution des mobilités !, s'enthousiasme Nathalie Appéré. Chacun va pouvoir se transporter facilement et rapidement. C’est aussi un moyen de transformer la ville avec des quartiers rénovés ou d’autres nouveaux comme La Courrouze ou Via Silva".
Comme pour Villejean et le Blosne avec la ligne A, les quartiers populaires de Cleunay et Maurepas vont se retrouver à quelques minutes du centre-ville.
C’est aussi tout une ville qui se reconfigure à travers ce métro. "C’est une révolution pour Rennes dans cette façon de vivre la ville, cette proximité nouvelle entre des quartiers qui vont permettre à chacun de vivre mieux".
6 reports de mise en service, plus de 2 ans de retard
Ce métro s’est fait attendre. Le projet est né il y a 20 ans, les travaux ont débuté en 2014. L’un des plus gros chantiers en termes de génie civil, au niveau national.
D’ailleurs, les délais ont été tenus sur la partie génie civile, sur les infrastructures, le tunnelier, le viaduc. C’est la mise au point sur le système du matériel roulant, par Siemens, qui a été plus délicat.
« C’est ce qui explique les retards, confie Nathalie Appéré. Nous sommes encore aujourd’hui dans une période d’ajustements. Plus un métro roule, plus il acquiert de la fiabilité. On s’est habitué avec la première ligne a une fiabilité exceptionnelle, que nous envient d’autres territoires. (…) Il faut avoir conscience qu’il pourra y avoir des interruptions ou des pannes après la mise en service ».
La ville de Rennes va demander près de 40 millions d’euros de pénalités à Siemens pour les retards.
C’est quand même un grand soulagement pour la maire de la ville, qui s’est installée dans le fauteuil de maire l’année où ont débuté les travaux.
C’est beaucoup d’émotion et d’enthousiasme. Il a fallu tenir le cap, il a fallu de la ténacité, il a fallu réunir les conditions pour que ce chantier se fasse
Nathalie appéré, maire et présidente de Rennes métropole
Un chantier hors du commun
Avec un investissement de 1,3 milliard d’euros, une somme considérable pour une métropole comme Rennes, ce chantier hors-normes a battu des records. 7500 équivalents temps-plein ont travaillé tout au long de ces 8 ans de chantier, plus d’un milliard d'euros ont rémunéré les entreprises (pour la moitié des entreprises bretonnes).
100.000 voyageurs par jour
Toute la semaine, le métro ligne B sera gratuit pour découvrir la ligne.
Une ligne qui attend environ 100 000 voyageurs par jour. De son côté, la ligne A est empruntée quotidiennement par 120 000 voyageurs.
Pour les plus motivés, la première rame démarre à 5h15 à partir des stations Saint-Jacques Gaîté ou Cesson Viasilva.
Il y aura des métros toutes les 2 à 3 minutes selon les moments de la journée.