C’était il y a deux ans, le 7 janvier 2015. L’attentat de Charlie Hebdo provoque une onde de choc dans toute la France. A Rennes, 13 à 15 000 personnes se rassemblent spontanément le soir, place de la Mairie, pour dénoncer cet acte de barbarie.
"Je suis là par solidarité, pour communier, et pour réaliser. Je n'arrive pas à y croire." confie quelqu'un dans la foule.
La place de la Mairie est noire de monde, des milliers de personnes. Toutes sont venues dénoncer l’acte de barbarie contre le journal satirique Charlie Hebdo. 12 journalistes et dessinateurs ont été assassinés, dont Cabu, Wolinski, Charb, Tignous.
"C’est pas parce que l’on est pas toujours d’accord avec Charlie que l’on ne doit pas les soutenir. Ça donne de l’espoir de voir autant de gens rassemblés" confie Marion, elle-même journaliste.
Le symbole est lourd. Dans de nombreuses villes bretonnes, les gens ressentent le besoin de se retrouver ensemble. Des bougies, des dessins, des poèmes sont déposés et resteront plusieurs jours sur le sol avant d’être récupérés par les services d’archives.
Reportage du 8 janvier sur les rassemblements spontanés du 7 au soir
Récit de Patrick Soulabaille
Une mobilisation sans précédent quatre jours plus tard
Quatre jours plus tard, le 11 janvier 2015, Rennes connaît l’un de ses plus grands rassemblements avec 165 000 personnes qui descendent dans la rue. Mobilisation historique également dans toute la Bretagne. 400 000 personnes marcheront ce jour là à l’unique appel d’un « Je suis Charlie » placardé par tous les manifestants.Reportage du 11 janvier 2015 (récit de Gilles Le Mrovan)