Charlie Hebdo : tout est épuisé, mais on attend un nouveau tirage

Il fallait se lever tôt ce mercredi matin pour acheter la nouvelle parution de Charlie Hebdo. Devant les kiosques, il y avait une file d'attente avant même l'ouverture. Et bien souvent les buralistes ne disposaient que d'une vingtaine d'exemplaires.

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Au bar-tabac-presse La Madeleine il n'y aura pas assez de Charlie Hebdo pour tout le monde ni pour notre collègue témoin de la scène. Même chose pour moi dans mon coin de campagne. Nos confrères de la presse numérique signalaient la même razzia dans les gares dés la livraison des journaux et dans toutes les villes de Bretagne. Alors quand nous sommes partis faire une tournée de quelques marchands de presse à 8 heures nous n'espérions plus trouver le numéro que tout le monde s'arrache.


Au Bar Le Saint Martin pas le moindre exemplaire. Jérôme, un habitué croisé ce matin y avait pourtant décroché le graal. Mais ça c'était avant le lever du jour… Il nous l'a montré ce N°1178 avec sa Une sur fond vert signée Luz. Mais à ce même point de vente après 8 heures les clients s'en retournaient tous bredouilles. Serge et Sylvie sont désolés de ne plus faire que des déçus. 

À 6 heures on avait 30 personnes devant la porte… Et on n'avait que 21 exemplaires ! C'est dérisoire… Tout est est parti tout de suite. Mais on devrait avoir une autre livraison dans la journée. Quand ? je l'ignore.


"Il n'y a plus non plus de Canard Enchaîné, ni de Libé…Les clients les ont achetés : ils déclinent le sujet à leur façon. Il reste encore l'Equipe et la presse régionale… je vous offre un café ?"
Au comptoir tout le monde en parle mais personne n'a vu le contenu des huit feuilles de ce Charlie Hebdo des survivants.

Boulevard de Verdun, le Mag-Presse raconte la même histoire : les clients cherchent des yeux dans les rayonnages puis demandent : "vous avez encore des Charlie Hebdo ?" Ici il n'y a même plus de presse nationale. Au moins Charlie Hebdo a-t-il dopé les ventes des autres journaux. Le présentoir grince un peu en tournant sur son axe. Presque vide.


"Le dépôt de presse nous a dit qu'on sera livré à nouveau demain et après-demain. Alors demain 7 heures !" nous dit le patron. Sur le comptoir une petite affichette commence par un Je suis Charlie : les buralistes soutiennent tous les jours la liberté de la Presse. "Le prix est toujours le même : 3 euros, mais l'intégralité est reversée à Charlie Hebdo pour venir en aide au journal." ajoute la patronne.

Pour finir nous essayons le tabac-presse des Horizons. Dés notre arrivée le ton est donné, le patron d'adresse à un client du quartier :

faudra revenir de bonne heure demain matin. 7 heures et demie"

Dans un moment de répit entre deux clients Patrick Béord va scotcher une affiche qu'il a lui-même confectionnée, sur la vitre à l'entrée de sa boutique. ici vous pouvez vous abonner à Charlie Hebdo. Suivent les tarifs de 3 mois à 2 ans.


L'abonnement, c'est aussi le thème d'une des "couvertures auxquelles vous avez échappé" en dernière page de ce numéro. Un numéro qu'on essaiera de trouver, demain, peut-être.
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