Le procès de 11 militants anti-écotaxe doit se tenir jeudi à Rennes. Ils comparaissent pour la destruction du portique écotaxe de Pontorson, dans la Manche. Le maire de Carhaix, Christian Troadec, a souhaité que la ministre de l'Environnement y soit citée comme témoin.
Christian Troadec, rêve d'un coup d'éclat au procès des militants écotaxe qui se tiendra jeudi à Rennes. Dans une interview donnée à l'AFP, il souhaite que la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, soit citée comme témoin.
Dès son entrée au gouvernement, Mme Royal a fait part de sa volonté de remettre à plat l'écotaxe.
"Sa présence aurait amené de la sérénité dans les débats, car des jeunes sont en détention préventive. C'est disproportionné, et en plus, la peine qu'ils encourent est une épée de Damoclès au-dessus de leur tête", a précisé Christian Troadec, qui sera lui-même présent jeudi à Rennes.
Une mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'avenir de cette taxe doit remettre son rapport mercredi, veille du procès. Lors de son audition par cette mission, Ségolène Royal avait estimé que, dans un contexte de "crise économique", "la réactivité contre des taxes nouvelles sur des entreprises a été très vive et parfaitement compréhensible". Elle a aussi indiqué qu'elle envisageait de mettre à contribution les sociétés d'autoroute.
"Si Ségolène Royal pouvait venir témoigner, ce serait bienvenu". Mme Royal "a tenu des propos courageux, qu'elle vienne les réaffirmer", a dit Christian Troadec, qui a abandonné sa fonction de porte-parole des Bonnets rouges après avoir annoncé qu'il conduisait une liste aux Européennes.