La première place pour continuer la fête : déjà qualifiées pour les 8es de finale du Mondial féminin, les Bleues jouent sans pression et devraient faire tourner leur effectif face au Nigeria ce lundi soir à Rennes, où elles veulent assurer la tête de leur groupe.
Même si elle n'a pas l'intention de modifier toute son équipe, Corinne Diacre pourrait ménager certaines cadres et aligner d'entrée la latérale droit Eve Perisset, la milieu Charlotte Bilbault ou l'attaquante Viviane Asseyi, habituellement remplaçantes, ainsi que l'ailière de l'OL Delphine Cascarino.
"On prend en compte l'état de forme des joueuses. Surtout, on pense malgré tout un petit peu à la suite de la compétition, pas très loin, mais tout simplement au 8e de finale puisqu'on est qualifiées", a expliqué la sélectionneuse dimanche en annonçant "quelques changements". Bien qu'un nul suffise pour terminer en tête du groupe A, les Bleues visent la victoire afin de partager un nouveau moment de communion avec le public, dans un Roazhon Park qui sera à guichets fermés, comme l'étaient le Parc des Princes face
à la Corée du Sud (4-0) et l'Allianz Riviera de Nice contre la Norvège (2-1). "C'est la première fois de notre vie qu'on vit un tel événement. On ne s'attendait pas à un tel engouement. C'est super bien pour nous, ça va faire évoluer le foot féminin", s'est réjouie la capitaine Amandine Henry.
"Notre discipline évolue. On mesure la chance que l'on a. On a connu malgré tout les débuts du foot féminin où il fallait jongler entre vie professionnelle ou vie étudiante et vie sportive", a complété Diacre, elle-même ancienne internationale et capitaine des Bleues avant de se tourner vers le métier d'entraîneur.
8-0 en avril 2018
A priori les Bleues semblent largement supérieures au Nigeria, 38e nation au classement Fifa qu'elles avaient battue 8-0 lors d'un match amical au Mans en avril 2018. Mais Corinne Diacre l'assure, ce sera un match complètement différent face à une équipe athlétique et bien mieux préparée, portée par ses attaquantes Desire Oparanozie, qui joue à Guingamp et connaît bien la France, ou Asisat Oshoala (Barcelone). "C'était le premier match depuis un an et demi, une autre situation. On apprenait à se connaître. Je peux vous promettre qu'on va se battre beaucoup plus et être mieux organisé", complète le sélectionneur du Nigeria, le Suédois Thomas Dennerby. Les Super Falcons seront d'autant plus motivées qu'elles peuvent encore arracher leur billet pour les 8es de finale, grâce à leur succès contre la Corée du Sud 2-0.
Et elles avaient causé des problèmes aux Françaises en 2011 lors du premier match du Mondial, remporté 1-0 par les Bleues, dans une équipe où figuraient déjà Wendie Renard, Elise Bussaglia, Gaëtane Thiney ou Eugenie Le Sommer, entrée à la pause. 2011, une autre époque pour le football féminin français qui espère un nouveau carton d'audience lundi soir bien que l'enjeu sportif soit limité, en attendant les 8es de finale et un possible quart face aux redoutables Américaines. Les championnes du monde en titre viennent de corriger la Thaïlande 13-0, un record, et le Chili 3-0.