Covid-19. Le couvre-feu étendu à 38 départements dont l'Ille-et-Vilaine à partir de vendredi minuit

Jean Castex, le Premier ministre, a annoncé ce jeudi 22 octobre que l'Ille-et-Vilaine fait partie des 38 départements qui rejoignent la région Ile-de-France et les huit autres métropoles déjà sous couvre-feu depuis une semaine. Découvrez comment va s'appliquer ce couvre-feu.

Le Premier Ministre dans son intervention sur la propagation active et rapide du coronavirus a annoncé l'extension de la mesure de couvre-feu à 38 nouveaux départements, soit 54 au total et une collectivité d’Outre-mer.

Même si les indicateurs sanitaires de l'Ille-et-Vilaine ne dépassaient pas les seuils d'alerte pris en compte lors de l'annonce le 14 octobre par le chef de l'Etat du premier couvre-feu, la décision a été prise de passer le département en "alerte maximale". Le gouvernement avait d'ailleurs précisé la semaine dernière qu'il pouvait prendre en compte, pour faire son choix, d'une dynamique conduisant à un dépassement de certains des seuils plafonds. Ce jeudi , Jean Castex a précisé que "l'extension de la mesure de couvre-feu à de nombreux autres départements est une mesure préventive que j'assume. Le virus accélère, nous devons anticiper davantage encore la mise en place de ces mesures".
 

Les mesures du couvre feu


Le couvre-feu instauré jusqu'ici en Ile-de-France et dans huit autres métropoles implique que les sorties et déplacements sont interdits de 21h à 6h du matin sous peine d’une amende de 135 € pouvant aller jusqu’à 3 750 € et six mois de prison en cas de récidive.

Ce sont les mêmes mesures qui vont s'appliquer maintenant aux 38 nouveaux départements soit 54 au total et une collectivité d’Outre-mer, soit l'équivalent de 46 millions de Français, et ceci pour 6 semaines "normalement" a précisé le Premier ministre.

Dans les périmètres concernés par le couvre-feu, les bars, les établissements sportifs, les salles de jeux, les foires et salons seront fermés et les fêtes foraines sont interdites. Les établissements d’enseignement supérieur ne peuvent accueillir plus de 50 % des étudiants en présentiel.


Les dérogations possibles


L'instauration du couvre-feu et l'interdiction de sortir de 21h à 6h du matin est problématique pour bon nombre de personnes pour lesquelles il est impossible. Des dérogations sont donc prévues.
  • Dans le domaine de la santé, pour se rendre chez le médecin, pour les soins qui ne peuvent être assurés à distance par exemple. De même, il est possible de se rendre à la pharmacie de garde ou à l’hôpital.
  • Dans le domaine du travail tardif ou de nuit, il est possible de circuler après 21h pour des raisons professionnelles. De même pour ceux qui sortent d'établissements d'enseignement supérieur.
  • Dans le domaine des transports, si votre train ou avion arrive après 21h ou part avant 6h, des dérogations sont prévues, le titre de transport faisant foi.
  • Pour des motifs impérieux tels que pour l'assistance aux personnes vulnérables, précaires ou la garde d’enfants, pour se rendre auprès d’un proche dépendant, pour le déplacement des personnes en situation de handicap et leur accompagnant, pour convocation judiciaire ou administrative, pour participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.
  • Pour sortir son animal de compagnie dans un rayon de un kilomètre autour de son domicile.
Dans toutes les métropoles déjà concernées par le couvre-feu, il est possible d'obtenir des attestations dérogatoires en ligne, sur un smartphone et sur papier libre. "Elles seront valables une heure en dehors du motif professionnel. Ce dernier devra être accompagné d’un justificatif de l’employeur", précise le gouvernement.

Le gouvernement avait précisé la semaine dernière que toutes ces mesures pouvaient faire l'objet de réévaluations fréquentes afin d’en adapter la territorialisation et l’intensité.

"L'objectif c'est de pouvoir continuer à avoir une vie économique, à ce que les écoles, les lycées, les universités soient ouvertes, à ce que nos concitoyens puissent travailler tout à fait normalement et à ce qu'il puisse y avoir une vie sociale mais en réduire les aspérités", avait expliqué Emmanuel Macron le 14 octobre dernier. Ce jeudi le Premier ministre a annoncé aux Français que "les semaines à venir vont être dures".
 
Désireux d'élargir sa marge de manoeuvre, l'exécutif a adopté en Conseil des ministres un projet de loi pour prolonger l'état d'urgence sanitaire, rétabli samedi, jusqu'au 16 février 2021 inclus. Nécessitant un vote au parlement, il sera examiné dès ce week-end à l'Assemblée avant de passer au Sénat.
L'exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d'ouvertures des établissements au moins jusqu'au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.
 
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