Les parents d'élèves se mobilisent ce jeudi à 17 h, place de la République à Rennes, alors que la situation sanitaire dans les établissements scolaire se dégrade en Ille-et-Vilaine et dans la métropole rennaise. Leur souhait : garder les écoles ouvertes avec des protocoles adaptés.
C'est une première et l'appel sera à nouveau lancé au niveau national chaque mercredi à 17 h, afin de faire entendre la voix des parents d'élèves. L'opération a été baptisée "Du boucan pour un nouveau plan" afin d'interpeller, avec des bruits de casseroles, le gouvernement sur la situation sanitaire et la continuité de l'enseignement dans les établissements scolaires.
#leprintempsdesparents Mesure 6. Des tests salivaires gratuits pour les personnels éducatifs. #Mercredi18h #FaitesDuBruit ??? pic.twitter.com/kNpPFCStWZ
— FCPE_nationale (@FCPE_nationale) March 30, 2021
La FCPE 35 et le SNES-FSU réclament des actions rapides et efficaces pour une scolarisation sereine des enfants : "embauches massives de personnel de l’Education nationale pour assurer les remplacements, suivi psychologique des élèves, masques pris en charge par la puissance publique pour les élèves et personnels par l’Education nationale, lave-mains mobiles installés dans les établissements, la vaccination des enseignants, des ATSEM" etc.
"Notre inquiétude est vive"
Pour Magalie Icher, Présidente de la FCPE 35, la crainte est d'arriver à la fermeture de nombreuses classes, voire de nombreux établissements, du fait des consignes gouvernementales lors de cas de Covid déclarés. "Alors que les pédopsychiatres alertent sur la santé mentale des enfants et préconisent de ne pas fermer les écoles, notre inquiétude est vive" rajoute cette mère de famille.
Suspendue aux prochaines annonces du président Emmanuel Macron, qui doit s'exprimer ce soir à 20 heures sur la situation sanitaire du pays, elle espère que les parents d'èlèves seront entendus avec cette mobilisation juste avant son allocution.
Consciente des chiffres alarmants de la propagation du virus et de la saturation dans les hôpitaux, elle souhaite néanmoins qu'avec des mesures de protection plus renforcées et des effectifs supplémentaires, permettant des classes à effectifs réduits, la perennité de l'enseignement en présentiel puisse continuer.
"On ne se sent pas en sécurité"
Magalie Icher vit seule avec ses 5 enfants et la perspective de la fermeture des écoles lui rappelle la situation qu'elle a dû affronter durant le premier confinement. "Quand mes enfants n'avaient plus cours, je devais les aider pour leurs devoirs tout en travaillant. Mon patron m'a fait des reproches, ça s'est mal passé, j'ai été en arrêt maladie durant trois mois et j'ai préféré négocier une rupture conventionnelle."
Aujourd'hui, la maman a retrouvé un emploi dans lequel le télétravail ne sera pas possible. "Comment vais-je faire ?" s'inquiète-t-elle.
Les enseignants seront présents également cet après-midi au rassemblement de Rennes. Responsable du SNES-FSU Bretagne, Mathieu Mahio, professeur au lycée de Bruz, près de Rennes, rejoint les parents sur la nécessité du maintien des cours pour les élèves mais réclame des adaptations : "Il faut des effectifs réduits sur la pause de midi partout et des demi-jauges chaque jour dans tous les établissements. Actuellement, on ne se sent pas en sécurité !"