Covid Saison 3 : la campagne de vaccination avancée

Depuis le mois d’août, les professionnels de santé assistent à une remontée des cas de covid. Avec 50,3 cas pour 100 000 habitants, le taux d’incidence breton est légèrement supérieur au taux national (40,7). Les autorités sanitaires ont avancé la date de la campagne de vaccination au 2 octobre et rappellent, une nouvelle fois, l’importance des gestes barrières pour se protéger et protéger les autres.

Un peu de fièvre, des courbatures… Ça a comme un sale goût de déjà-vu. Dans cette pharmacie du centre-ville de Rennes, la petite salle où l’on pratique les tests covid recommence à servir très très régulièrement. 

"En juillet, on a fait 40 tests, relate Florian Duval, le pharmacien. En cette mi-septembre, on est entre 5 et 10 par jour et on monte parfois à 30 quotidiennement."

Le petit écouvillon titille le nez du patient. Le jeune papa ressent les symptômes et préfère vérifier. Le diagnostic tombe très vite. "On voit déjà apparaître le trait, vous êtes bien positif ", confirme le pharmacien.

"On teste de plus en plus, et les gens que l’on teste sont de plus en plus souvent positifs, constate-t-il. C’est normal, avec la rentrée, nous avons plus d’interactions avec les autres, à l’école, au travail. Et aujourd’hui, les gens qui viennent se faire tester le font parce qu’ils ont des symptômes, alors le taux de positivité est de 60 ou de 70%."

Le retour du taux d'incidence

L’Agence régionale de santé constate cette progression du nombre de cas. Le taux d’incidence en Bretagne (50,3 pour 100 000 habitants) est en hausse de 4 points par rapport à la semaine dernière et dépasse le taux national (40,7).

Mais l’ARS invite à analyser ces chiffres avec prudence, car ne sont plus comptabilisés que les cas confirmés en laboratoire. Tous les autotests et autres tests antigéniques en pharmacie ne sont plus remontés.

Avec 64 cas pour 100 000 habitants, l’Ille-et-Vilaine, est le département breton le plus touché. Les Côtes-d'Armor arrivent ensuite avec 54 cas, puis le Morbihan, 47, et le Finistère 34.

Pas d'impact sur l'hôpital

"Pour l’heure, ce rebond épidémique a un faible impact sur les hospitalisations et pré-hospitalisations" indique l’ARS. Les suspicions de Covid-19 représentent 1,03 % de l’activité des urgences, tous âges confondus et 5,1 % de l’activité SOS Médecins. 

Piqûre de rappel sur les gestes barrières

On a des gens qui ont des symptômes et qui viennent faire un test covid sans masque."

Florian Duval, pharmacien

"Tant que le covid reste à l’état de grippe ou de petit rhume, c'est désagréable pour les malades, mais ça se gère, explique Florian Duval. Le danger, c’est que cela impacte les services hospitaliers. Pour éviter cela, il faut que l’on réapprenne les gestes barrières que nous avons un peu oubliés avec l’été.
On a des gens qui ont des symptômes et qui viennent faire un test covid sans masque", souligne-t-il.

Il faut se laver les mains et porter un masque, martèlent les autorités. 

Vaccination avancée

Dans le contexte de circulation plus active du virus, la campagne de vaccination a été avancée de 15 jours. Elle débutera le 2 octobre avec deux semaines d’avance sur le calendrier initialement prévu.

(Avec Colombine Denis)