Ce 6 novembre 2024, à l’Institut franco-américain de Rennes, une matinée d'élections était organisée, avec un petit déjeuner. Cent vingt personnes étaient réunies dès 7h30 pour suivre en direct les résultats. À l’annonce des premiers chiffres, mettant Trump largement en tête face à Kamala Harris, l’émotion était palpable.
Tôt ce 6 novembre 2024, matin d'élection américaine, on sent une grande fébrilité chez les 120 personnes présentes pour un petit-déjeuner électoral organisé à l'Institut franco-américain de Rennes. Toutes ont les yeux rivés sur leur téléphone portable ou sur l'écran géant qui retransmet les dernières nouvelles de l'élection en provenance des États-Unis. Donald Trump vient d'annoncer sa victoire. Dans la salle, des réactions de tristesse et même des larmes pour cette Américaine, installée à Rennes depuis vingt ans : "J'ai peur pour le monde, les conflits internationaux. J'ai peur du modèle que montre Donald Trump", témoigne Karen Peller Kushner, bénévole à l'Institut franco-américain de Rennes.
J'avais l'espoir qu'on ait une femme présidente, quelqu'un de plus jeune, plus stable et plus gentil à la Maison Blanche.
Selden Frisselassistante de langue à Rennes
Dans l'assistance, nombreux étaient ceux qui croyaient en Kamala Harris, la candidate démocrate : "J'avais l'espoir qu'on ait une femme présidente, quelqu'un de plus jeune, plus stable et plus gentil à la Maison-Blanche", explique Selden Frissel, assistante de langue à Rennes. Cette Américaine vient de Géorgie, un des sept états pouvant faire basculer le vote final. Donald Trump l'a remporté. "J'ai peur que toutes les mesures environnementales soient retirées. Et c'était vraiment pour ça, pour la nature, que je voulais une présidente démocrate", ajoute-t-elle.
Mais si certains se désolent, d'autres se réjouissent : "L'Amérique est de retour. Kamala Harris était une gauchiste notoire donc ça allait être une catastrophe", lâche Johan Le Padellec, supporter trumpiste.
L'Amérique est de retour. Kamala Harris était une gauchiste notoire donc ça allait être une catastrophe.
Johan Le Padellecsupporter Trumpiste
Pour un des Rennais présents, qui étudiait aux États-Unis lors de la première victoire de Donald Trump en 2016, les Américains n'ont pas tiré les leçons du premier mandat : "Après ce qui s'est passé au Capitole en 2021, c'est quand même toujours un petit peu surprenant qu'il arrive toujours à ses fins", tranche Baptiste Lumeau, cogérant de Hodos Group (scolarisation à l'étranger pour jeunes).
Avant même l'officialisation des résultats, les participants au petit-déjeuner de ce matin ne cachaient pas leurs craintes pour l'avenir de leur pays.
(Avec Antoine Calvez)