Jean-Yves Le Drian exhorte ses deux héritiers, Loïg Chesnais-Girard, président (PS) de région candidat à sa réélection, et Thierry Burlot, ex-PS et candidat sans étiquette investi par LREM, à se rassembler au soir du premier tour des régionales en Bretagne contre le RN.
Dans une interview accordée à nos confrères du journal Ouest-France, le ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian sort sa réserve. Il a exhorté dimanche 13 juin ses deux héritiers, Loïg Chesnais-Girard, président (PS) de région candidat à sa réélection, et Thierry Burlot, ex-PS et candidat sans étiquette investi par LREM, à se rassembler au soir du premier tour des régionales en Bretagne face au "danger réel" que représente le Rassemblement national (RN).
"Le RN était quasiment à 19% quand j'ai été élu président en 2015. Là, il peut être devant au premier tour. mais il peut le rester aussi au second si la division se poursuit. Et ce serait dramatique pour la Bretagne",
déclare l'ancien président de région.
Un sondage réalisé pour France3 place le RN Gilles Pennelle en tête du 1er tour
En Bretagne, où le parti de Marine Le Pen était jusqu'à présent peu implanté, son candidat Gilles Pennelle arriverait en tête avec 20% des intentions de vote, selon un sondage Ipsos pour France 3 publié mercredi, devançant d'une courte tête Loïg Chesnais-Girard et Thierry Burlot, tous deux à 19%.
Pour expliquer les divisions de ses anciens alliés, Jean-Yves Le Drian évoque une "compétition sur la place des uns et des autres", "l'un se réclamant du PS et l'autre d'avantage de la majorité présidentielle, tout en ayant été lui même socialiste".
Des positions qui ne lui semblent pas contradictoires mais qu'il faut selon lui "dépasser", d'autant qu'il n'y a pas, "dans les programmes, de rupture majeure entre eux".
La paix des braves !
"Il est de leur responsabilité de dépasser leurs difficultés pour aboutir à un rassemblement de second tour. Il faut qu'ils le préparent dès maintenant. C'est indispensable. L'amour et l'avenir de la Bretagne valent bien une paix des braves", a-t-il ajouté, se disant en revanche tout à fait hostile à une alliance avec EELV, chantre d'"une écologie idéologique de stigmatisation, de culpabilisation et d'accusation".