Depuis un mois, on a retrouvé une vingtaine de canards morts sur l'étang communal de Châteaugiron, près de Rennes. L'autopsie a conclu à un épisode de botulisme, une infection bactérienne qui se développe chez plusieurs volatiles. Le lac a été fermé pour éviter toute propagation.
La météo de ces dernières semaines n'a pas épargné les canards sur l'étang du château, à Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) ; les services de la Ville ont découvert jour après jour plus de vingt cadavres de palmipèdes sur le plan d'eau.
Après analyse, il s'avère que les canards sont atteints de botulisme : une maladie provoquée par l'ingestion de toxines, dues à la décomposition de végétaux et d'animaux. Ces toxines sont secrétés par la bactérie clostridium botulinum, qui prospère lors de fortes chaleurs dans un environnement appauvri en oxygène.
Sans danger pour l'homme
D'autres canards, sur la centaine que compte l'étang, pourraient être également contaminés, mais il est impossible de les tester et de les soigner. La municipalité a décidé de fermer l'accès à l'étang jusqu'au 23 août, pour tenter d'endiguer l'épizootie et éviter sa propagation.
"Si un promeneur marche à l'endroit où se trouvait un cadavre de canard, la bactérie reste sous la chaussure et la personne la propage un peu partout. De même pour un chien qui pourrait y poser sa truffe ou ses pattes. Il est impératif de fermer le lac pour l'instant", explique la mairie, qui craint que l'espace naturel de la Glaume, situé à deux pas, soit également contaminé.
La mairie de Châteaugiron rassure : "la maladie n'est cependant pas transmissible à l'homme, il s'agit de souches virales différentes." Le botulisme humain existe mais reste rare et se contracte généralement en consommant des conserves mal stérilisées.
L'étang de Careil à Iffendic, également touché
Le phénomène frappe aussi à quelques kilomètres de là, sur l'étang de Careil, à Iffendic.
Vingt-cinq spécimens sont morts récemment : des canards souchets et canards colverts mais aussi des pies bavardes, des hérons cendrés, des échasses blanches et des foulques macroules. Là aussi, l'étang très fréquenté a été interdit d'accès jusqu'à nouvel ordre.